Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

jeudi 27 novembre 2014

Saint Sébastien (suite 2)




Ce San Sebastiano de Lorenzo Costa a été peint autour de 1490. C'est un Sébastien très différent du précédent, du Bronzino, puisqu'il le précède d'environ trente cinq ans. La peinture est sage, et le personnage, très juvénile pour un soldat, évoque des traits d'une grande finesse. Son regard est distrait vers d'autres intérêts, et si ses bras semblent attachés derrière son dos, les deux flèches qui l'ont atteint n'ont qu'à peine esquissé une blessure dont quelques gouttes de sang très pâle s'échappent. On voit d'ailleurs que les flèches n'ont pas pénétré son corps, car sa peau reste intacte, mais elles semblent posées presque délicatement, de manière perpendiculaire à la verticalité de la poitrine et du bras.
On remarque la rondeur du visage entouré de cheveux longs, et de l'ensemble se dégage une impression de féminité et de grande douceur. C'est un presque enfant qui est ici représenté par Lorenzo Costa.










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