Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mercredi 20 mai 2015

L'homme de sa vie

Voici la bande annonce du film de Zabou Breitman, L'homme de sa vie, sorti en 2006, avec Charles Berling, Bernard Campan et Léa Drucker dans les rôles principaux.

La version est sous-titrée ici en allemand (on remarquera que le titre de la version allemande a une traduction différente :  « l'homme de ma vie ».

Ce film raconte les moments de trouble causés par la présence d'Hugo auprès du couple de Frédérique et Frédéric, en vacances estivales dans la Drôme : Hugo est ouvertement homosexuel. Frédéric semble fasciné par Hugo, et cette attitude rejaillit sur le couple hétérosexuel.

J'étais sorti de la projection, alors, avec une impression mitigée, et presque irrité : de belles images, de belles interprétations (sans toutefois en faire beaucoup plus que le tarif syndical minimal, hormis Bernard Campan, qui semble effectivement vivre son personnage, taraudé par diverses interrogations dont l'attitude de liberté prise par Hugo), mais sans aucune véritable réflexion sur les questions que se posent beaucoup d'hommes tiraillés par des désirs contradictoires, et de plus à une période de maturité de la vie.

Peut-être que le cinéma, français en tout cas, n'est pas encore prêt à évoquer la question de manière vraiment ouverte ? Mais peut-être certains films m'ont-ils échappé ?


5 commentaires:

joseph a dit…

J'avais eu le même sentiment avec le film "La fête des pères" - il est vrai que si des personnages tourmentés sont de beaux sujets, ce sont surtout des écueils si le talent d'écriture n'est pas omniprésent , ou la fureur de croire à son film de la part du réalisateur!

Celeos a dit…

Je crois que vous avez raison : c'est bien l'écriture qui est en cause, et souvent pour rester « au milieu du gué », sans oser même montrer les choses quand les cinéastes ne sauraient les faire dire.

Silvano a dit…

Joli film bancal.
Raté, donc.
Mais il est vrai que l'énième vision, ces jours-ci, de Mort à Venise suffit à rejeter dans les limbes ce genre de production. Essayez de vous procurer Freier Fall (que j'ai acheté sur sa zone, mais en blu ray).

Silvano a dit…

Mésaventure amusante : au moment de cliquer sur "je ne suis pas un robot", le serveur m'indique, photos à l'appui : "sélectionnez des images de pâtes et de nouilles" !
Pourquoi pas des navets ?

Celeos a dit…

L'homme de sa vie ne joue pas, heureusement, dans la même cour que Mort à Venise. Je retiens Freier Fall.
Eh oui, les navets se ramassent à la pelle !