Nicolas de Staël fut un peintre attachant, difficile à classer, bien qu'on le range entre l’École de Paris, qui rassembla beaucoup de peintres très divers, notamment beaucoup d'exilés russes, et le cubisme de Georges Braque dont il fut très proche. En fait, Nicolas de Staël est un peintre inclassable et c'est aussi bien ainsi, lui qui fut sa vie durant en recherche tant dans ses techniques artistiques que dans ses sources d'inspiration. Sa courte vie (il se suicida à 41 ans) fut une vie de passions où il mêla ses amours, ses interrogations et sa peinture dont il reste aujourd'hui les fulgurances.
Le Musée Picasso d'Antibes présentait ces derniers mois l'exposition "Staël, la figure à nu 1951-1955" dans ce lieu splendide qui domine la mer, et à quelques pas de l'atelier et de la maison où Nicolas de Staël a fini sa vie.
Nicolas de Staël, Paysage, Antibes - 1955 |
Ce que voyait Nicolas de Staël de sa fenêtre d'Antibes, exception faite de l'horrible aménagement d'enrochements qui n'existait pas en 1955 (on imagine la Méditerranée déchaînée qui vient frapper le bord du littoral ; c'est sans doute là qu'elle est la plus belle, la plus violente, la plus détestable) :
Photo Celeos |
Une plaque sur la maison qu'il habita lui est dédiée :
Cinq ans après la mort de Nicolas de Staël, Michel Kikoïne, peintre de l’École de Paris, avait lui aussi peint la mer à Antibes, sur l'autre partie de l'anse de la Garoupe, où il avait acheté une maison en 1958.
Michel Kikoïne, La mer à la Garoupe - 1960 |
2 commentaires:
quelles pensées ont pu traverser les artistes pour produire ces toiles ? le photographe saisit un instant , le peintre le traduit!
Je partage votre opinion, Joseph : la peinture demande une haute adéquation entre émotions, technique et sentiment d'aboutissement.
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