Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

vendredi 4 août 2017

Amis et amants en Grèce

Kostas Yannakopoulos a publié dans la revue Terrain, voici quelques années (1996), un travail de recherche sur les relations entre garçons en Grèce. Son analyse éclaire les relations qui paraissent souvent ambiguës, mais qu'on peut, ou plutôt qu'on pouvait trouver également en France à une époque ou les genres étaient socialement et institutionnellement séparés.



L'analyse de Kostas Yanakopoulos remonte aux années 1990, à Athènes et au Pirée. Depuis, faut-il penser que la manière dont les relations entre garçons s'organisent a été fortement influencée par les modes de pensée mondiaux, notamment par la culture gay américaine ? La tradition amoureuse grecque est si ancienne et on est tenté de croire que la pensée masculine homosexuelle est si fortement ancrée dans les relations entre garçons grecs qu'elle a pu conserver les modes relationnels traditionnels dont parle Kostas Yannakopoulos.

Je vous laisse le soin de lire l'article sur la revue Terrain en ligne : ici, lecture à compléter par un billet de blog ici.

Si la visibilité gay d'Athènes se passe notamment à Gazi, le quartier branché d'Athènes situé en direction du Pirée, il s'en faut que la culture gay d'Athènes ne soit présente que là. Après, tout se passe dans la discrétion d'une culture grecque globale qui a encore du mal à laisser voir l'ensemble de ses différences.



5 commentaires:

arthur a dit…

Mais comment fais-tu pour trouver ce genre d articles? Hyper intéressant. Je dois le relire tranquillement, je ne suis pas d accord avec tout, notamment la vision des femmes. Mais ça éclaire des comportements!

Celeos a dit…

Le sujet reste complexe.C'est difficile d'en tirer vraiment une généralité. Il faudrait voir ce qu'en dit aujourd'hui Kostas Yannakopoulos. Les études sur le sujet en tout cas sont rares...

arthur a dit…

Oui c est très complexe , mais il y a des comportements biens vus, une certaine proximité entre garçons, tres naturelle et exempte de culpabilité , qui vu d un Oeil extérieur et non grèc pourrait faire croire à une certaine homosexualite, qui n en est pas, une homosocizlisation . Mais en grèc, il y a trois mots pour amour : agapi Et éros sont mentionnés Dans l article, mais pas filia, qu on traduirait en français par amitié, mais qui est plus proche de celle de la boette et Montaigne que l amitié de deux copains. C est sans doute cette amitié que l on trouve encore aujourd hui chez des garçons grecs.

joseph a dit…

Il y a tant d'expressions où le Grec est évoqué parfois pour des mœurs particulières , mais la bruxelloise est sans doute la plus savoureuse car le pain à la grecque n'a rien d'Hélène - sauf l'abus de sucreries - quoique, pourquoi ne pas trouver une racine ancienne à ce mot "gracht" signifiant fossé dans la langue flamande ?

Celeos a dit…

Il y a de toute façon une société masculine en Méditerranée, comme il existe également une société féminine. L'une est plus visible que l'autre.
Mais la distinction entre eros, agapi et filia me semble davantage un jeu de conventions. A partir de quel moment le glissement de l'un à l'autre devient-il possible ? La littérature sociologique sur ce sujet me semble bien pauvre.