Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

dimanche 8 février 2015

Fauve ≠ - Les hautes lumières

     Fauve ≠ est outé : Fauve ≠ est hétéro. La preuve dans la vidéo qui suit.

     Nan, je déconne. Ce qui est amusant est le choix dans la vidéo d'une relation amoureuse hétérosexuelle alors que jusqu'alors les textes entretiennent une ambiguïté intéressante qui décrit l'incertitude, les interrogations des pulsions amoureuses, de la recherche de l'autre dont on ne sait pas qui il/elle est...

     Peut-être a-t-on trop dit et écrit que Fauve ≠ avait la grande faveur d'un public gay, ce qui l'incite alors à recentrer ses démonstrations vidéographiques. Le texte de la chanson "Haut les cœurs" dit ceci " Je te connais comme si je t'avais fait" ; peut-être mon orientation me conduit-elle à interpréter dans mon sens ce texte, mais j'imagine mal que la personne à qui s'adresse le (comment faut-il dire? récitant-narrateur-chanteur) soit autre qu'un garçon et que les sentiments évoqués ne soient que ceux d'une forte amitié...
Pour écouter "Haut les coeurs", c'est là : clic

     Toujours est-il que la vidéo dont Fauve ≠  a toujours revendiqué la pratique comme forme d'expression complémentaire aux textes et à la musique prend ici un contenu explicite. On aimerait (j'aimerais) que ce contenu puisse n'être pas seulement hétérosexuel.

     Voir un précédent billet sur Fauve ≠, cliquer ici : Mancurat

     "Les hautes lumières" reprennent et développent les mêmes thèmes. J'apprécie quelques images de la Corse. Je retiens en tout cas ce besoin irrépressible d'oxygène qu'exprime le texte. Je l'ai déjà écrit, ce même texte gagnerait certainement en efficacité par une plus grande sobriété ; néanmoins sa grande force est une sorte de spontanéité qui fait également sa fraîcheur.

"Je t'emmène loin de la barbarie...,
 je t'emmène courir après les filles, après les garçons, 
à Navone, à Lisbonne..."


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