Jean Rouch tourna ce documentaire au Ghana en 1955. Il fut présenté au public en 1956.
Il montre comment la culture africaine est devenue malade de la domination des Blancs, et comment les Maîtres fous s'organisent pour dire, pendant des cérémonies de transes, les jeux auxquels se prêtent les uns et les autres pour assurer leurs bénéfices des pouvoirs. Ce sont des clowneries, des cérémonies dionysiaques pendant lesquelles les individus doivent dire collectivement en quoi ils ont fauté, en quoi ils ont besoin de leurs ancêtres pour retrouver la tranquillité de leur vie ordinaire, à jamais marquée par la manière dont les Blancs se sont insinués dans leur société et dans leurs têtes.
C'est certainement ainsi que le théâtre est né, en Afrique, ou dans n'importe quelle région du monde, dans la nécessité de catharsis, lorsque les vivants doivent être possédés par les morts pour retrouver une identité.
Jean Rouch fut un grand réalisateur, attentif à l'Afrique qu'il fréquenta assidument. Et cependant, à l'écouter dans son commentaire, réduisant la cérémonie des Haoukas à une simple thérapie sociale, on s'interroge sur sa propre réflexivité à appréhender le sens profond de la cérémonie.
C'est en 1957 vraisemblablement que Jean Genet assiste à une projection du documentaire. Il en tire le prétexte de sa pièce Les Nègres, qui est publiée en 1958 aux éditions de l'Arbalète. En exergue de l'ouvrage publié de sa pièce et dédiée à Abdallah -le Funambule -, Jean Genet écrit : « Un soir, un comédien me demanda d'écrire une pièce qui serait jouée par des Noirs. Mais qu'est-ce que c'est donc, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ? »
Il montre comment la culture africaine est devenue malade de la domination des Blancs, et comment les Maîtres fous s'organisent pour dire, pendant des cérémonies de transes, les jeux auxquels se prêtent les uns et les autres pour assurer leurs bénéfices des pouvoirs. Ce sont des clowneries, des cérémonies dionysiaques pendant lesquelles les individus doivent dire collectivement en quoi ils ont fauté, en quoi ils ont besoin de leurs ancêtres pour retrouver la tranquillité de leur vie ordinaire, à jamais marquée par la manière dont les Blancs se sont insinués dans leur société et dans leurs têtes.
C'est certainement ainsi que le théâtre est né, en Afrique, ou dans n'importe quelle région du monde, dans la nécessité de catharsis, lorsque les vivants doivent être possédés par les morts pour retrouver une identité.
Jean Rouch fut un grand réalisateur, attentif à l'Afrique qu'il fréquenta assidument. Et cependant, à l'écouter dans son commentaire, réduisant la cérémonie des Haoukas à une simple thérapie sociale, on s'interroge sur sa propre réflexivité à appréhender le sens profond de la cérémonie.
C'est en 1957 vraisemblablement que Jean Genet assiste à une projection du documentaire. Il en tire le prétexte de sa pièce Les Nègres, qui est publiée en 1958 aux éditions de l'Arbalète. En exergue de l'ouvrage publié de sa pièce et dédiée à Abdallah -le Funambule -, Jean Genet écrit : « Un soir, un comédien me demanda d'écrire une pièce qui serait jouée par des Noirs. Mais qu'est-ce que c'est donc, un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ? »
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