Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mercredi 30 septembre 2015

Un philosophe selon mon coeur



Miguel Benasayag - Eloge du conflit

Voilà un bon philosophe, un penseur nécessaire, malheureusement trop peu présent sur les ondes du service public. Il y officia voici quelques années, sur France Culture, à une époque où la patronne de cette radio, Laure Adler, était plus préoccupée de plaire aux beaux esprits de l'ultra libéralisme. Miguel Benasayag avait présenté un billet, un matin, qui n'avait pas eu l'heur de plaire à cette dame. Il fut remercié aussitôt, avec un mouvement de regret de Geneviève Fraisse, mais sans un mot de de Nicolas Demorand, alors jeune loup montant des ondes, encore fraîchement sorti de Normale Sup', l'une des boîtes à petits chiens des différents pouvoirs. L'excellent Pierre Marcelle, chroniqueur à Libération, n'avait pas manqué d'écrire que Nicolas Demorand était le « petit caniche » de Laure Adler. Il est des silences coupables. Depuis on entend assez peu Miguel Benasayag, que j'ai croisé un jour dans une fac, brillant, lumineux, engagé, amical, chaleureux.

Je n'en dirai pas autant de ces autres philosophes pénibles qui squattent les ondes de France Culture depuis des temps immémoriaux : Alain Finkielkraut, le plus ancien, qui nous aura tout fait en matière de « c'était mieux avant » en faisant l'éloge de tous les déclinistes islamophobes qui de Zemmour à Houellebecq en passant par Renaud Camus et Robert Redecker n'en finissent pas de faire du copier-coller de leurs idées détestables. Depuis Alain Finkielkraut est devenu académicien français. Comme à la Samaritaine, on trouve tout à l'Académie française. Surtout du pitoyable.

Autre philosophe squatter des ondes, mais plus doué intellectuellement, le Grand précieux, Raphaël Enthoven ; tout aussi réac derrière une façade enjôleuse, cet érudit (mais si, je sais en convenir ! mais on peut lire les auteurs dans le sens qui vous convient, ce qui ruine à peu près la notion d'érudition), grand lecteur, a appris la philosophie avec son papa, Jean-Paul Enthoven qui a produit ainsi une sorte de bête à concours capable de vous réciter par cœur de larges extraits de La République de Platon. Invitez Raphaël Enthoven si vous prévoyez une soirée mondaine : succès garanti auprès des vieilles dames qui se toquent de philosophie et de beaux-arts.

 Last but not least, hélas, Michel Onfray, roi de l'entourloupe intellectuelle, empereur de la confusion conceptuelle. J'ai vérifié : cela fait maintenant treize ans qu'il nous inflige ses barbantes conférences recyclées, pompeusement intitulées « Contre-histoire de la philosophie », où en fait de contre-histoire[1], il se contente de résumer à grands traits les philosophes et leurs visions du monde depuis l'Antiquité grecque en y ajoutant quelques commentaires insipides de son cru. Il nous aura expliqué qu'il était hédoniste épicurien, que sa pensée était critique alors qu'il prouve à chaque intervention qu'il n'a pas deux sous de sens logique. Dans son Traité d'athéologie, qui paraissait à priori sympathique, il explique que les religions révélées pêchent précisément par le principe de la révélation, contraire à l'esprit critique (merci, mais ça s'appelle enfoncer les portes ouvertes), et que de toute façon, il n'y a pas de dieu. C'est là que le bât blesse. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : à aucun moment, je ne saurais défendre l'idée d'un être suprême, de quelque couleur qu'il soit, de quelque sexe qu'il soit. Sauf que, par définition, l'idée d'un être suprême est indéterminable philosophiquement, c'est à dire à l'aide d'une logique formelle établissant des causalités multiples et des conséquences reproductibles. Il est ainsi, logiquement impossible de déterminer ou non l'existence de dieu et aucune preuve ne peut y parvenir, ni dans un sens, ni dans l'autre.

Voici un exemple, reproduit de multiples fois dans l’histoire : la terre connaît des séismes ; on les explique par la tectonique des plaques, théorie mise en avant au début du XXe  siècle par Alfred Wegener. Comme beaucoup de théories scientifiques, il fallut beaucoup de temps pour admettre qu’elles sont fondées, et comme toujours, ce sont les théories créationnistes et fixistes qui font preuve d’inertie, même chez les scientifiques. Aujourd’hui, sauf chez les créationnistes militants, on sait que la terre bouge, que les plaques tectoniques se déplacent, occasionnant la collision des continents et donc, créant des tremblements de terre. Hormis ceux qui croient encore que la terre ne serait qu’un paradis irénique, tout n’est que chaos, concurrence pour la vie et destruction d’une partie du vivant pour qu’une autre partie y trouve son profit. Ainsi les séismes sont monnaie courante et phénomènes banals de la vie de la terre. 

Si, au contraire, on s’imagine qu’ils sont exceptionnels et ne sont que contravention à la vie ordinaire, il faut trouver une cause à ces phénomènes. On s’imagine alors un schéma de type familial : la règle du patriarche a été enfreinte, et le patriarche fait retentir l’une de ses colères ; le retour à la normale ne sera possible que s’y l’on reconnaît la transgression de la faute, si l’on accepte la punition du père qui permet alors, par l’équilibre des choses, de retrouver la quiétude antérieure.

Prenez le tremblement de terre de Lisbonne (1755), les inondations en France (1890) ou le tsunami de Thaïlande (2004). Dans les trois cas, qui ne sont isolés ici que pour la démonstration, les religions locales interprétèrent la colère des éléments comme une punition divine pour châtier les contrevenants aux préceptes moraux : à Lisbonne,  les juifs firent l’objet d’un autodafé, en France, les mécréants pourfendeurs du cléricalisme furent accusés d’avoir provoqué l’ire du dieu catholique et en Thaïlande, où bouddhisme et islam se disputent le terrain des croyances, on accusa les dépravés sexuels d’avoir des relations hors mariage.Alors, quelle est la causalité des ces séismes, la colère de dieu, ou un faisceau de probabilités permettant que le phénomène se produise ? Les plus tordus, oscillant entre la possibilité de la grâce divine et le libre arbitre humain qui éloigne la divinité de toute causalité humaine collective établiront que l’être suprême n’intervient pas dans ce qui touche aux affaires des hommes ; les plus primaires continueront à penser que le père fouettard ou ses sbires interviennent directement pour punir les impies.

Et la philosophie dans tout ça ? Eh bien un principe philosophique logique établit qu’il ne peut y avoir de causalité entre des principes moraux, par nature extrêmement variables, et des phénomènes physiques qui, si on ne peut les prédire avec exactitude, sont programmés dans l’organisation naturelle du monde physique.

Aussi, le pauvre Onfray aurait dû préciser que l’existence d’un dieu ou non ne relevait pas de la logique philosophique, et que si précisément l’histoire de la philosophie s’était séparée de l’histoire des religions, c’était que justement la philosophie ne pouvait rien en dire : c’est l’anthropologie qui permet de mieux saisir, en appréhendant les structures complexes des sociétés, comment elles arrivent à créer l’idée d’êtres immatériels et de divinités.
Je vais essayer de ne pas être trop long, et de résumer la plus grande partie de cette approche anthropologique.

On partira comme d’un postulat que la conscience de soi et la conscience de la mort sont deux états importants qui ont permis l’évolution des sociétés d’hominidés. Si je prends conscience que l’autre me ressemble, et que, me ressemblant, je peux mourir comme lui, alors sa mort m’est insupportable comme ma propre mort m’est insupportable, ayant pris conscience également que la vie s’établit dans un cycle de naissance, d’enfance, de vie adulte, de vieillesse et de mort. Les êtres humains jouent alors à un jeu de chaises musicales : ceux qui s’en vont doivent être remplacés. Mais certaines personnes, qui jouent un rôle d’autorité, sont particulièrement difficiles à remplacer, tant leur charisme et leur empreinte positive sur le groupe vont être ressentis comme un manque. Aussi leur mort, considérée comme incompréhensible, est palliée par l’idée que leur vie continue ailleurs, dans un autre monde inaccessible aux autres humains. On accompagne cette mort de tout le nécessaire matériel, symboles des marques et honneurs immatériels dont les morts ont besoin dans l’autre monde. 

Et c’est bien évidemment la figure d’un patriarche (parfois matriarche) qui prend alors une présence aussi prégnante dans le monde des vivants. Les patriarches se parent également de tous les pouvoirs sur la nature : ils deviennent, par la chasse qu’ils ont pratiquée, des dieux chasseurs ; ils maîtrisent la foudre, les éléments. Les chamanes guérisseurs conservent leurs vertus dans l’autre monde, et on leur apporte des offrandes pour concilier leur bonne volonté. Ainsi, progressivement se constituent des panthéons, jusqu’au jour où la concurrence des dieux aidant, on en arrive à créer un monothéisme qui ruine ainsi le polythéisme. C’est ainsi qu’Aton détrône Amon : le dieu soleil est seul tout puissant, sans lequel la vie sur terre n’est plus que nuit et plus rien ne peut y pousser. 

On trouve toutefois des inerties, des résistances au changement. Les prêtres d’Amon reviennent sur Aton, le chassant jusqu’à ce qu’un peuple soumis aux Égyptiens épousent la foi de ce dieu Aton pour en faire le sien propre en se libérant du joug de leurs dominateurs : il devient le dieu des Hébreux, précédant celui des chrétiens et des musulmans.[2]
C’est, à quelque chose près, sans doute ainsi que les monothéismes successifs, religions jalouses et implacables, se sont érigés en systèmes. Bien évidemment, cette présentation est un raccourci qui mériterait des développements beaucoup plus importants, mais l’essentiel est dit.

Ainsi, si Michel Onfray avait voulu réellement déconstruire les religions dont les monothéismes représentent la part la plus contraignante, il aurait dû faire appel à Freud qui a procédé, dans sa réflexion, comme dans une enquête policière. Non seulement il ne l’a pas fait, mais, de plus, quelques années plus tard, il lance un réquisitoire implacable contre Freud, l’accusant de tous les maux, dont des sympathies pour le régime nazi, ce qui est, pour le moins, une accusation infâme. Elizabeth Roudinesco a cru devoir répondre à Onfray, mais la faiblesse de l’argumentation du philosophe ne le méritait pas. Freud pouvait être ainsi l’allié très objectif d’Onfray dans une logique intellectuelle où Onfray s’inscrivait dans ce que Freud lui-même avait dénoncé, très longtemps avant lui, dans un opuscule qu’il avait intitulé L’avenir d’une illusion[3] : toute croyance est une illusion dont l’objectif est de fuir la réalité.

La méthode de Michel Onfray, qui consiste alors à dégommer ses prédécesseurs, se présente à la fois comme une succession de sophismes, par définition invalides, et comme une sorte d’autovalidation de sa propre pensée, s’appuyant sur quelques grands noms, dont Pierre Bourdieu, qui n’a jamais eu que faire du « travail » d’essayiste d’Onfray.

Étant tombé sur France Culture, sur une énième conférence de Michel Onfray, je reste stupéfait de constater que sa méthode ne change pas : que ce soit Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Vladimir Jankélévitch, personne ne trouve grâce à ses yeux, et sa méthode consiste à invalider la pensée de quelque penseur que ce soit par les faiblesses morales (et qui n’en a pas ?) de ce même penseur. Je ne l’ai pas entendu parler de Karl Marx, mais suis à peu près sûr que le travail colossal de Marx sur l’analyse du capital économique a dû être invalidée, selon Onfray, par le constat de l’aide intellectuelle et financière que lui a apportée Friedrich Engels, que Marx a fait un enfant à sa bonne, etc.

Voilà ainsi le constat : des philosophes aigris, salonards, imposteurs squattent les ondes d’une radio de service public, confortant l’idée que la philosophie ne serait pas un outil pour déconstruire le monde et les systèmes de pensée qui l’accompagnent, mais une sorte de gymnastique de l’esprit où tous les narcissismes s’en donnent à cœur joie dès lors que leur place peut être justifiée par un système de show médiatique que dénonçait déjà, voici fort longtemps, Guy Debord dans La société du spectacle.
Pour en terminer avec Michel Onfray, consultez le site de SPINOZA, et vous rirez aux éclats des bourdes de ce philosophe bien ancré en son temps : ici http://lmsi.net/Proposition-de-loi-pour-l

Revenons à Miguel Benasayag : sa pensée, comme celle de Pierre Bourdieu, et de bien d’autres bons philosophes, s’articule dans le constat que le discours, le langage, plus largement la pensée, ne sont pas des éléments neutres, mais servent un système de domination. Le déconstruire est déjà une façon de se libérer de cette doxa, de cette pensée dominante.

Bon visionnage !

 [J’ai écrit ce texte début août ; depuis l’inénarrable Onfray fait encore parler de lui dans le show médiatique par le fait qu’il se rapprocherait encore, par ses prises de positions confuses, populistes, du Front national, qui fait feu de tout bois en matière d’ « intellectuels » en mesure de conforter ses thèses. Le journal Libération le 15 septembre mettait en effet en cause notamment ses déclarations concernant le doute qu’il avait d’un fake en matière de photo du petit Aylan. Le journal Le Monde du 20-21 septembre donne la parole à Michel Onfray où il se justifie. On y lira avec davantage d’intérêt l’article de François Cusset rappelant que la tradition de générosité de la philosophie est dans la capacité de voir dans les réfugiés ses semblables, démontant avec Emmanuel Lévinas, Daniel Bensaïd, Gilles Deleuze, et même Emmanuel Kant le curieux concept d’ « étranger » dans lequel se réfugient les pauvres en esprit. ]


[1] François Châtelet s’y était essayé voici fort longtemps, dans un essai intitulé La philosophie des professeurs (1970) où il fustigeait l’enseignement de la philosophie, moquant ce qu’il appelait la PSU (philosophie scolaire et universitaire).
[2] Dans l’ordre : Sigmund Freud, Totem et tabou, L’Homme de Michel Onfray Moïse et la religion monothéiste. Dans Totem et tabou, Freud fait intervenir le parricide comme événement fondateur de la mythologie, et du partage des femmes permis dès lors par ce meurtre fondateur. Le même « parricide » est commis sur la personne du premier Moïse, lui donnant, par le truchement de la culpabilité, la figure tutélaire incontournable de cette nouvelle religion monothéiste des Hébreux.
[3] J’ai évoqué François Furet dans mon billet concernant le dernier livre de Fred Vargas ; François Furet, plus respectueux de la pensée intellectuelle que Michel Onfray, a rendu hommage à Freud en empruntant une partie de son titre à Freud, intitulant son regard sur l’aventure communiste Le passé d’une illusion.




14 commentaires:

joseph a dit…

et Bernard Henri Lévy , quelle pourrait être sa place dans cet aéropage?

Silvano a dit…

Et bien, dites-donc, ça dézingue sec chez Véhèmes !
Mais il est vrai que nos philosophes érigés (oui mais par qui ?) en icônes n'ont de cesse de nous décevoir. L'inquiétant, c'est que ce sont les pires théories qui cheminent dans les cerveaux les plus aisément façonnables.
Joseph, arrêtez de dire des gros mots, s'il vous plaît !

Celeos a dit…

BHL à déjà trouvé sa place entre plateaux de TV et aéroports où l'on peut plus facilement trouver des aéropages, certains très avenants par ailleurs.
Plus sérieusement, BHL a publié quelques bons ouvrages et notamment sur J.-P. Sartre.

Silvano a dit…

"(...)aéroports où l'on peut plus facilement trouver des aéropages, certains très avenants par ailleurs." : ça, c'est joli, malicieux, et élégant.
BHL : c'est le personnage qui est plus qu'agaçant. Il eut, autrefois, quelques fulgurances. Mais aujourd'hui ?
Quant à Onfray, nombreux sont ceux (comme vous ? Comme moi, en tout cas) qui éprouvent à son endroit une sorte de dépit amoureux. Il se targue d'avoir créé avec succès des universités populaires : il se targue de beaucoup de choses ; mais, en cette occurrence,avec raison.

Celeos a dit…

Toutefois, Onfray n'a pas inventé les universités populaires, mais il se sert de celle de Caen comme d'une propriété un peu privée. C'en est grand dommage.

estèf a dit…

J'aurais bien aimé t'avoir comme professeur de philosophie...
Quant à BHL, vous n'avez donc pas vu cette info sur les réseaux sociaux ? La NASA l'aurait détecté sur Mars !

Celeos a dit…

Et quoi de plus agréable que des élèves attentifs? Mais je pense que je ne suis pas assez vieux pour l'éventualité de t'avoir eu comme élève, Estèf. Concernant BHL, on demandera à Another Country, spécialiste de Mars, de repérer un astéroïde avec plein de cheveux et une chemise blanche ouverte jusqu'au nombril !

joseph a dit…

il ---on n'a pas trouvé de pierre Dombasle sur Mars?

arthur a dit…

Tu dois avoir raison sur Benasayag que je reconnais n'avoir jamais lu. En revanche, moi, j'aime bien Onfray. Son anti-manuel de philo m'a beaucoup servi, comme à mes enfants, et les premiers tomes de sa contre-histoire de la philosophie sont vraiment intéressants, et m'ont ouvert sur la main-mise de la pensée philosophique issue de Platon notamment, et beaucoup reprise par l'Eglise, qui a bien caché le reste. J'ai du mal à comprendre les procès qu'on lui fait aujourd'hui. Et son hédonisme appolinien et athée m'a toujours réjoui. Après, sa manière de tout dézinguer est peut-etre maladroite , certes. MAis je pense qu'il ne dézingue pas tout quand même.
Sur Finki et autres, je te rejoins. Et Sur Houellbecq, "soumission" m'a amusé cet été, mais je ne comprends pas pourquoi on fait un tel bruit autour de ce bouquin et de ce personnage.

Celeos a dit…

J'ai suivi le cheminement de Michel Onfray depuis de nombreuses années. Sympathique au début de sa carrière lorsqu'il développait réellement une pensée critique, il a été vite débordé par une espèce de narcissisme intellectuel - il n'est pas le seul, hélas - qui l'a entraîné dans des bouffées délirantes où il a perdu le sens de son engagement critique. Reprends le débat sur Freud, c'est affligeant. Et ses dernières prises de position posent de vrais problèmes d'appartenance à cette pensée critique. Vois le site de SPINOZA. Mais c'est regrettable, car il avait les capacités d'apporter un autre regard sur la pensée.

FrançoisB92 a dit…

Si effectivement M. Onfray semblait au début un philosophe prometteur, je suis affligé par son évolution. Aussi, je suis pleinement d'accord avec votre texte qui finalement redéfinit le terme de philosophie bien loin des polémiques et de la société de spectacle. Et je vous en remercie!

Celeos a dit…

Heureux de votre approbation, François.

estèf a dit…

L'espace d'un instant je m'étais souvenu du cours de philo en terminale avec cette vieille dame précieuse et j'avais imaginais son remplacement par un jeune et fringuant professeur tout frais diplômé de l'université, il passionnait alors la classe, nous étions ravis, il nous accompagnait au café et la philo devenait alors pour nous un chant du monde.
Je me suis tellement ennuyé dans ce cours de philo....

Celeos a dit…

Aurait-on eu la même prof de philo, Estèf ? Je t'avoue que je m'y suis somptueusement barbé, et mon goût pour le monde des idées s'est fait dans les cafés avec quelques aînés. Ce furent d'excellents moments, même s'il n'y avait, alors, pas que des éphèbes !