La pièce de Jean Genet, Splendid's, est présentée du 17 au 26 mars 2016 au Théâtre de la Colline à Paris, mise en scène par Arthur Nauzyciel. La pièce a été créée le 14 janvier 2015 à Orléans.
Dans un article du journal Le Monde, quelques jours seulement après la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier, Fabienne Darge évoquait la résonance avec les événements de violence que subit le monde. Comme si Genet donnait des clés pour comprendre ce qui fait jouer des hommes – ou des femmes – avec la mort. Qu'est-ce qui compose alors un rituel de mort, sachant que si la mort se trouve au bout du chemin, elle sera accompagnée d'un certain nombre de rites, de mots, d'actes violents, sanglants qui permettront d'obtenir le statut de victimes sacrificielles ; les bourreaux partagent ce sang avec leurs victimes pour gagner la seule chose dont ils puissent se rendre maîtres : la mort de l'Autre qui détermine sa propre mort.
Dans le théâtre poétique, terrible, implacable, de Genet, peut-être y a-t-il une matrice maintes fois répétée, qui trouve son origine dans la mort de Maurice Pilorge. La mort de son amant, de celui que l'on a aimé, au moins dans l'acte de chair, que l'on retrouve définitivement dans la mort glorieuse d'une bataille revendiquée. Terrible logique qui n'appartient à aucun temps, aucune époque. Elle évoque, peut-être, la bande de Thèbes dont l'union sacrée des amants ne devient vraiment réelle que dans la mort dont l'absurdité du choix répond absurdement à l'absurdité de la vie...
Dans un article du journal Le Monde, quelques jours seulement après la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier, Fabienne Darge évoquait la résonance avec les événements de violence que subit le monde. Comme si Genet donnait des clés pour comprendre ce qui fait jouer des hommes – ou des femmes – avec la mort. Qu'est-ce qui compose alors un rituel de mort, sachant que si la mort se trouve au bout du chemin, elle sera accompagnée d'un certain nombre de rites, de mots, d'actes violents, sanglants qui permettront d'obtenir le statut de victimes sacrificielles ; les bourreaux partagent ce sang avec leurs victimes pour gagner la seule chose dont ils puissent se rendre maîtres : la mort de l'Autre qui détermine sa propre mort.
Dans le théâtre poétique, terrible, implacable, de Genet, peut-être y a-t-il une matrice maintes fois répétée, qui trouve son origine dans la mort de Maurice Pilorge. La mort de son amant, de celui que l'on a aimé, au moins dans l'acte de chair, que l'on retrouve définitivement dans la mort glorieuse d'une bataille revendiquée. Terrible logique qui n'appartient à aucun temps, aucune époque. Elle évoque, peut-être, la bande de Thèbes dont l'union sacrée des amants ne devient vraiment réelle que dans la mort dont l'absurdité du choix répond absurdement à l'absurdité de la vie...
«Les jeux érotiques découvrent
un monde innommable que révèle le langage nocturne des amants. Un tel
langage ne s’écrit pas. On le chuchote la nuit à l’oreille, d’une voix
rauque. À l’aube on l’oublie.»
Jean Genet, Journal du voleur
Le site du Théâtre de la Colline qui présente le spectacle est ici : clic
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