Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

dimanche 6 mars 2016

Simon & Garfunkel - La foire du bourg de la cicatrice

Scarbourough fair - La foire du bourg de la cicatrice

Dans la vidéo ci-dessous, qui date d'il y a déjà quelques années, Paul Simon et Art Garfunkel proposent la version simple de cette chanson traditionnelle qu'on dit d'origine écossaise. Autrefois, ils avaient délicatement mêlé cette chanson avec un Canticle, qui était une dénonciation de la guerre, lorsque leurs concerts, concomitants à la guerre du Vietnam, réunissaient la jeunesse pacifiste américaine.
Dans la traduction, j'ai rétabli leur version d'alors, en transformant la dame d'origine en un garçon qui fut l'être aimé auquel l'amoureux propose des gages impossibles.
La ballade sous sa forme d'origine est largement retrouvable sur les plateformes de vidéos...
Enjoyez donc, en ce premier jour de la semaine qui est jour du soleil, cette petite merveille issue des XVIIIe et XIXe siècles que ces deux orfèvres de la musique folk ont définitivement ciselée pour la nuit des temps...
 




Vas-tu à la foire du bourg de la cicatrice ?
Persil, sauge, romarin et thym,
Parle de moi à celui qui vit là
Il fut un jour celui que j’aimai

Dis-lui de me faire une chemise de lin douce
                        Du côté d’une colline où verdit la forêt profonde
Persil, sauge, romarin et thym,
En suivant un moineau en lisière du sol enneigé
Sans aucune couture ni travail d’aiguille
                        Couvertures et chemise de nuit sur l’enfant de la montagne
Il sera alors celui que j’aimerai
                        Les sommeils insouciants de l’appel de la trompe de mer
Dis-lui de me trouver un acre de terre
Près de la colline où tourbillonnent les feuilles
Persil, sauge, romarin et thym,
                        Qu’il baigne ma tombe de ses larmes d’argent
Entre l’eau salée et le sable du rivage
                        Un soldat nettoie et fait briller son arme
Alors il sera mon véritable amour


Dis-lui de le moissonner avec une serpe de cuir
                        Hurlements guerriers flamboyant dans des bataillons de sang
Persil, sauge, romarin et thym,
                        Les généraux ordonnent aux soldats de tuer
Et de le lier avec un bouquet de bruyère
                        Et de se battre pour cause définitivement oubliée
Alors il sera mon véritable amour

Vas-tu à la foire du bourg de la cicatrice ?
Persil, sauge, romarin et thym,
Parle de moi à celui qui vit là
Il fut un jour celui que j’aimai

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