Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

jeudi 6 juillet 2017

Salonique

Une très courte vidéo de Maurice Amaraggi, empreinte de poésie et de nostalgie. Si Athènes possède une magie singulière, Thessalonique est pour moi la porte de l'Orient, lieu de passage où l'on ne peut s'arrêter qu'un court instant.
J'ai en mémoire ce café où je m'étais réfugié, un peu à l'écart de la place où la jeunesse dégustait des "frappés" et des colas. J'avais besoin simplement d'un moment de calme. Dans cette salle de café, ce kafeneion, où des retraités passaient l'après-midi, en silence et dans l'attente de l'éternité, je me suis posé un quart d'heure. J'ai demandé un skéto, que j'ai dégusté lentement, avec la parfaite conscience de l'instant que je vivais, entre deux temps, deux périodes qui s'entrechoquaient dans une Grèce en plein bouleversement. A cet endroit précis de Thessalonique, un instant j'ai savouré cette sensation d'être à la charnière du temps.



5 commentaires:

Anonyme a dit…

"avec la parfaite conscience de l'instant que je vivais" me semble la plus parfaite façon d'être au monde.
C'est un long apprentissage.

Tout autre chose, Céléos, avez vous la moindre idée de ce que sont "des gens qui ne sont rien" ?
Marie

Celeos a dit…

Je ne connais, Marie, que des gens qui sont le tout du monde. Au moyen-âge, qui se permettait parfois des libertés que nous n'avons plus aujourd'hui, une métaphore disait: ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, quand Montaigne dira plus tard: "si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul". Ceux qui ont réussi ? Illusions et poudre de perlimpinpin !

Anonyme a dit…

Votre réponse m'enchante, Céléos.
C'est une chance de "rencontrer" des personnes comme vous.
Marie

Celeos a dit…

C'est réciproque, Marie.

joseph a dit…

La charnière du temps, n'est ce pas là une magnifique définition du présent , instant furtif qui appartient au passé dès qu'on l'a subi ,mais souvenir si on a pu le savourer !