Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

lundi 22 mai 2017

Les amants rouges

Une vidéo de Stéphane Marti :

A Marcel Mazé (1940-2012)
http://www.tictalik.com/
http://www.cjcinema.org/

et à Michel Journiac (1935-1995)
http://www.journiac.com/
http:///www.patriciadorfmann.com/

"Au rituel des images saccadées par la vitesse du filmage de la caméra-oeil de Stéphane Marti, qui continue à générer des mondes sublimes en Super 8, s'ajoutent, ici, quelques déclinaisons sonores et visuelles qui s'incarnent en un conte funèbre. Les enjeux poétiques que circonscrivent ces Amants rouges conjuguent la dérive existentielle et la quête culturelle.

Il pourrait s'agir, pense-t-on, d'un jeu érotique et macabre dans lequel cinq jeunes gens et une femme (maîtresse de l'un et/ou de l'autre) matérialisent, sur des modes et des registres divers, la passion homosexuelle. Passion tributaire de ses mythes, de ses icônes, de ses référents (des plans d'Un chant d'amour, l'unique film de Jean Genet, zèbrent la toile baroque des images), qui musarde, par moments, vers la bisexualité.

Deux personnages clés - un vieux baron interprété par Marcel Mazé et un récitant qui filme le drame (l'œuvre en train de s'élaborer) - tissent la toile d'araignée où se débattent les protagonistes. Le curieux aristocrate a rassemblé, dans son domaine, des jeunes marginaux qu'il n'a cessé de photographier. Son acte n'est jamais neutre, qui forme et déforme les couples, voire le groupe, possédé qu'il est par un plaisir compulsif de photographier et de remodeler les destins. Les deux pourraient être des doubles de Marti lui-même.

Un texte de Dominique Noguez, lu et récité à plusieurs voix, sert de catalyseur, de réservoir d'images et de pensées au film qui évoque tour à tour les écrits de Tristan Corbière et les toiles de Gustave Moreau. Cette nostalgie du romantisme colore également la bande-son qui mélange Jean-Sébastien Bach et le Velvet Underground ..."
Raphaël Bassan, in Bref n°101, Janvier/Avril 2012

"At the ritual of jerkies images by the speed filming of the Stephane Marti's eye-camera, who continue to generate sublimes worlds in Super 8, are adding here, a few sonorous and visuals declensions incarnated in a gloomy tale . Those "Amants rouges" poetics stakes are conjugating the existencial drift and the cultural quest ..."




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cela semble une forme d'accouchement.
Qui se trouve entre vie et mort.
Marie

Celeos a dit…

Je partage assez cette idée, Marie, d'une forme de vie impossible qui s'exprime sous cette forme très baroque. La mort n'en est sans doute pas éloignée.