Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

lundi 10 août 2015

L'amore fa fiorir' le zucche

Lorsque Celeos n'est pas méchant, ce qui lui arrive souvent, il est taquin. En plus, il lui arrive de parler de lui à la troisième personne, comme César, ce qui traduit un peu de délire mégalomaniaque. Enfin, il est comme ça, et on ne le changera pas.

Il a lu, tremblant d'effroi, l'article d'un ami blogueur qui raconte une rencontre coquine dans les maïs. Quel curieux endroit ! 

Ah, il est loin le temps des tasses ! Il existe encore des aires d'autoroute, des petits bois, des bords de lac, mais j'avoue que je ne connaissais pas les champs de maïs qui m'évoquent plutôt La mort aux trousses, d'Hitchcock (quel joli nom prédestiné). Imaginez tous les dangers des champs de maïs :





Pire que tout, car si on peut toujours éviter un monomoteur homophobe qui repère  les ébats amoureux des garçons, le largage des pesticides contenant des perturbateurs endocriniens est un danger épouvantable ! Imaginez le résultat de ces produits contenant des hormones féminisantes sur les corps virils : disparitions de poils sur le torse, micropénis, etc. Certes l'environnement de maïs suscite l'intérêt pour les blonds épis durcis et bien proportionnés qui sont autant de références au phallus vénéré, mais en même temps, je me rappelle que, il y a quelques années, certains de mes amis avaient trouvé comme travail saisonnier de castrer le maïs ! Je n'avais aucune espèce d'idée de ce que ce terme signifiait, mais l'esprit est prompt à imaginer toute chose, et parmi les plus terribles ! Aussi le maïs est-il aujourd'hui associé encore à cette idée, et je m'interroge, avec les images de La mort aux trousses et les travaux de castration du maïs sur cette possibilité d'un environnement érotique dans un champ de maïs.

Or il me revient en tête l'expression d'un ami italien qui me disait souvent « L'amore fai fiorir' le zucche ! » Et j'imagine la transposition de cette scène d'amour torride dans un champ de courges : au moins on ne risque pas l'aspersion de pesticides hormonaux aux effets délétères ! C'est certes plus difficile de s'y cacher, mais quelques belles courges sont tout aussi encourageantes dans leur propension à célébrer la nature !
τι λες, Αρθουρο; ;)


7 commentaires:

yves a dit…

Celeos taquin ? plutôt coquin voui !
par contre, je suis contre l'agriculture du maïs qui nécessite énormément d'eau. ma planète a mal.
en attendant, j'ai souvenance d'ébats dans un champ de luzerne...

Celeos a dit…

Je recommande également les grandes à foin dont la charge érotique est sans pareille dès lors qu'y traîne un garçon de ferme...

Celeos a dit…

Granges, pas grandes !

arthur a dit…

Merci de l'hommage!! et content de savoir que cette expérience a pu t'inspirer ce bel article...c'est vrai en tous les cas que je passerais bien un moment avec Cary Grant dans un champ de mais, même plein de pesticides..je pense que l'ardeur et l'excitation du moment , du lieu, ne feront qu'une bouchée des effets des pesticides. Et comme tu dis , ces épis blonds phalliques sont également inspirant, et créent une atmosphère érogène!!!
Je dois dire qu'on n'a pas pensé un instant aux pesticides et autres saletés jetées dans les mais...et comme le moment n'a pas duré plus de 15 minutes je pense,on n'a pas dû être trop pollué!
Quel drôle d'endroit effectivement...mais pourquoi pas? c'est vrai que la luzerne de Yves est aussi attirante également pour copier les comportements sexuels de la gent lapine (là aussi, les mots jouent avec nous!!).
Bon, dans les prochains jours, si je trouve le temps, tu auras le compte-rendu d'une très belle rencontre sur une aire(une première pour moi!), prolongée à un carrefour au milieu de champs, dans une nuit orageuse, chargée de nuages, éclairée par une lune discrète..un peu le paysage de "la mort aux trousses", mais à la nuit tombé, et sans un avion qui te poursuit!!! PAtience, patience!!

joseph a dit…

et "les enfants du maïs " seraient le conséquence de cet acte dangereux ?

estèf a dit…

J'ajouterai, outre les insectes, car il en reste malgré les pesticides, que les feuilles de maïs sont rugueuses sur la tranche et peu agréables aux corps nus.... Personnellement je répugne à traverser les maïs et je n'imagine pas y conter fleurette.

Celeos a dit…

@Joseph : très certainement. Sans compter leur problèmes de dyslexie et de dyspraxie.
@Estèf : il reste à essayer les champs de courgettes. Mais attention ! Leurs tiges sont piquantes si elles donnent du sel aux ébats...