Je parlais il y a deux jours de la Villa Kerylos et des expériences architecturales dont la Côte d'Azur fut le théâtre. Voici un exemple de maison-bulles d'Antti Lovag réalisée pour l'industriel Pierre Bernard. Il faut saluer ces audaces, plus sympathiques que le fascisme larvé de Le Corbusier, qui exprimait dans sa vision de l'architecture son goût pour les sociétés hyperautoritaires. La courbe m'a toujours semblé plus porteuse de liberté que l'angle droit. Vaste débat. Je note ici ce qui n'a pas été souvent signalé, me semble-t-il, dans des réflexions sur les rapports entre les différents arts. Le monde rigide croit toujours qu'il n'existe pas de passerelles ou d'interactions entres les différentes disciplines intellectuelles.
Ainsi, a-t-on remarqué que le passionnant André Franquin, le créateur de Gaston Lagaffe, mais aussi rénovateur de Spirou avec la création de personnages aussi loufoques que créatifs, a évoqué à quelques reprises ces maisons-bulles dans les albums publiés ?
Tout d'abord l'idée dans Spirou et les hommes-bulles d'une cité utopique sous la mer, abritée par d'immenses bulles de plexigas est sans doute la synthèse de plusieurs influences : il y a dans Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, une première évocation de jardins marins, dont les hommes tireraient l'intégralité des ressources alimentaires ; l'intérêt pour la découverte sous-marine popularisée par Cousteau (un autre facho antisémite, tout aussi antipathique que Le Corbusier), et de son Monde du silence (voir ci-après l'intervention de Gérard Mordillat qui analyse avec le regard d'aujourd'hui le comportement prédateur de Cousteau et de son équipe) ; mais l'idée surtout que l'habitat est un révélateur d'une autre manière d'envisager la vie. Chez Franquin Le nid du marsupilami semble procéder de cette même approche esthétique.
Peut-être reviendrai-je prochainement sur ce sujet...
Ainsi, a-t-on remarqué que le passionnant André Franquin, le créateur de Gaston Lagaffe, mais aussi rénovateur de Spirou avec la création de personnages aussi loufoques que créatifs, a évoqué à quelques reprises ces maisons-bulles dans les albums publiés ?
Tout d'abord l'idée dans Spirou et les hommes-bulles d'une cité utopique sous la mer, abritée par d'immenses bulles de plexigas est sans doute la synthèse de plusieurs influences : il y a dans Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, une première évocation de jardins marins, dont les hommes tireraient l'intégralité des ressources alimentaires ; l'intérêt pour la découverte sous-marine popularisée par Cousteau (un autre facho antisémite, tout aussi antipathique que Le Corbusier), et de son Monde du silence (voir ci-après l'intervention de Gérard Mordillat qui analyse avec le regard d'aujourd'hui le comportement prédateur de Cousteau et de son équipe) ; mais l'idée surtout que l'habitat est un révélateur d'une autre manière d'envisager la vie. Chez Franquin Le nid du marsupilami semble procéder de cette même approche esthétique.
Peut-être reviendrai-je prochainement sur ce sujet...
Voici l'intervention de Gérard Mordillat sur le site de La-bas si j'y suis :
1 commentaire:
le nid des marsupilamis bien sûr, houba Celeos, houba le monde ! ?
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