Je n'avais pas eu le temps de visionner le très beau film de Didier Bivel, Baisers cachés, sorti l'an dernier. Ce n'est pas forcément le genre de cinéma que je préfère, sans doute trop démonstratif, et qui relèverait davantage du documentaire, mais cette fiction était servie par d'excellents acteurs, dont le jeu était très juste, y compris pour les jeunes garçons interprétés par Béranger Anceaux et Jules Houplain. Sans doute y manque-t-il une dimension dramatique plus intériorisée : on passe d'un personnage à l'autre de manière un peu distanciée, et la peur de pousser plus loin cette tension dramatique fait passer le réalisateur à côté d'une oeuvre qui aurait pu être majeure : le sujet s'y prêtait. Les bons sentiments auxquels tous se rendent devant la démonstration de la tendresse des deux garçons l'un pour l'autre frôlent la guimauve. Tout cela reste néanmoins un travail de qualité et se laisse voir sans déplaisir. Il manque au cinéma un véritable sujet à dimension historienne qui ne soit pas un documentaire policé. Sans doute faut-il encore du temps... Ce qui semble intéressant est le phénomène d'intérêt international pour ce film, dupliqué à l'infini... C'est bon signe !
Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »
vendredi 26 mai 2017
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