Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

lundi 4 septembre 2017

William Gedney - Lonely

Le Pavillon populaire à Montpellier expose encore jusqu'au 17 septembre les photographies de William Gedney sous le titre Only the lonely 1955-1984.

William Gedney est né en 1932 aux Etats-Unis d'Amérique et mort en 1989, victime du sida. Son nom est peu connu et c'est une belle idée de proposer ses photographies d'une période qui a construit le XXe siècle américain, fait des images marquantes de moments d'une grande intensité le plus souvent. Le regard de William Gedney se pose sur ceux qui constituent la marge, et on peut rattacher son travail à celui effectué par Walker Evans, dont j'ai signalé l'exposition récente au Centre Pompidou à Paris.

Dans son cas également il faut noter le très beau travail de construction de l'image : il s'appuie sur une parfaite organisation de sa lecture qui reste ainsi très classique. C'est peut-être ce qui fait sa force : choisir un mode d'expression dans lequel les conventions sont parfaitement respectées pour exprimer des sujets beaucoup moins convenus...



©William Gedney - Kentucky 1972 (gauche) 1964 (droite)

©William Gedney / Duke University Rare Book, Manuscript,
and Special Collections Library, Entire Cornett family on porch, 1964

©William Gedney - San Francisco 1975

1 commentaire:

joseph a dit…

"Le beau travail de l'image" ; sans doute le photographe avait-il suivi ou assimilé la substantifique moëlle (merci Montaigne?) de l'école américaine de peinture et photo (Famous Artist school) et l'importance qu'elle apportait à la construction de l'image, aux lignes de fuites , aux éclairages tout en ne négligeant pas ce que tous les grands peintres distillaient - le clair obscur de Rembrandt par exemple-