Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

vendredi 29 septembre 2017

Queer art

La Tate British présente jusqu'au 1er octobre (c'est presque fini) l'exposition Queer british art (1861-1967). Il s'agit de mettre en évidence la manière dont l'art a pu exprimer, souvent de manière cryptée, la célébration des corps d'une autre manière que les conventions l'acceptaient jusqu'alors. Dans cette peinture de Frederic Leighton évoquant la manière dont Dédale procure des ailes à Icare, on note la féminisation d'Icare par la couleur de la peau, et des formes corporelles d'un érotisme évident. Dédale, son père, a la peau sombre et reste, dans cette peinture, le faire-valoir de l'objet érotique qu'Icare est ainsi devenu.



Frederic Leighton (1830-1896) - Daedalus and Icarus, 1869

Davantage d'informations sur l'exposition sur le site de Marcus Bunyan Art Blart, auquel je me réfère souvent : cliquez ici.

3 commentaires:

joseph a dit…

on perd le fil dans ce dédale, mais quelle superbe commentaire tu nous lègues, ici, là, je sais plus , trop beau!

Anonyme a dit…

On ne pouvait prendre de photos et très peu de cartes postales étaient en vente. Reste le catalogue.
Le choc fut de se trouver nez-à-nez,si l'on peut dire, avec la porte de la prison d'Oscar Wilde. De loin, à l'entrée de la salle, je me demande ce que c'est. Arrivé à la hauteur, pas vraiment possible de trouver cela beau. Un artiste aurait-il voulu rendre compte du placard, de la prison du placard ?
Et la lecture du cartel fait tomber un poids qui submerge, engloutit. La souffrance, la haine. Que de haine pour enfermer cet homme et tous les autres.
Je ne peux plus avancer dans la suite de l'expo de la même manière.
Xavier

Celeos a dit…

Je n'ai pas vu l'exposition, hélas, Xavier, mais on trouve un compte-rendu dans l'excellent site de Marcus Bunyan dont je note l'adresse sur le billet.
Vous avez raison, il faut beaucoup de haine pour faire de la prison le moyen du silence social. Quel paradoxe ! aimer la beauté des corps, ne pas le faire savoir autrement que par une hypocrisie détestable. En sommes-nous vraiment sortis ?