Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

vendredi 20 octobre 2017

Jour de pluie

Concomitance des dates, le 17 octobre 1961, plus près de nous que la Révolution russe, est ce jour détestable où la police de de Gaulle et de Papon jetèrent les Algériens qui manifestaient à l'appel du FLN dans la Seine. Je me souviens que Jean-Luc Einaudi fit remonter à la surface des mémoires le rôle que joua ce préfet, Maurice Papon, dans la déportation des enfants juifs lorsqu'il était sous-préfet, secrétaire général de la Gironde. 

Les chiffres de Jean-Luc Einaudi concernant les jetés à la Seine furent contestés par Jean-Paul Brunet ; néanmoins, quel que soit le chiffre, la démarche de Jean-Luc Einaudi montra la continuité d'une pensée de l'Etat français qui ne disparut pas sous de Gaulle, trop soucieux de lisser les aspérités d'une société en pleine ébullition notamment de ses colonies. On peut penser légitimement que le successeur de Maurice Papon, Maurice Grimaud, n'aurait pas permis que se déroule un tel massacre. Il y eut également, quelques mois plus tard, le 8 février 1962, la manifestation contre la guerre en Algérie qui se solde par neuf morts et deux-cent cinquante blessés dus aux charges et aux coups de la police. Les événements ne dépendent pas seulement des déterminismes, mais également de la force morale des individus.

Cette vidéo de Jhon Rachid arrive à point nommé pour évoquer ces moments. C'est une vidéo émouvante qui fait passer loin l'envie de rire ou de sourire.



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