Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

lundi 30 octobre 2017

Hommage à Jacques Sauvageot

Jacques Sauvageot fut l'un du triumvirat - Cohn-Bendit, Geismar et Sauvageot - qui illustra le mouvement étudiant en 1968. Il vient de disparaître des suites d'un accident de circulation - il a été renversé par un scooter -  à l'âge de 74 ans.

Il y a quelques jours, j'évoquais ici la période de mai 1968 dont Daniel Cohen-Bendit reste une figure marquante, pas la plus sympathique à mon sens. C'est l'occasion de dire que Jacques Sauvageot, président alors de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) fut un responsable discret, efficace et relativement réservé dans les périodes qui suivirent les événements de mai 1968. Je ne paraphraserai pas ce qu'on peut lire ici ou là dans la presse : Libération me semble avoir fait un bon papier, consultable ici. Incontestablement la période que nous vivons semble un peu oublieuse de la nature des engagements d'alors. C'est sans doute très normal. Il faut laisser le temps faire son travail, et la disparition de Jacques Sauvageot est un signe supplémentaire de cette poussière du temps qui s'accumule. Pensée pour lui qui, je veux le croire, fut un homme intègre.

Voici néanmoins des images d'archives de mai 1968 qui vont du 6  au 13 mai. On se reportera à la chronologie des événements, par exemple sur Wikipédia ici, pour comprendre la manière dont les événements se sont enchaînés alors jusqu'au retour à l'«ordre».  Jacques Sauvageot apparaît à la minute 6:00. 

Il demeure de cette période le sentiment d'une longue histoire du mouvement social dans lequel les engagements ouvriers et étudiants se sont brièvement rencontrés. J'ose croire qu'ils n'ont pas tout à fait disparu.


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