Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mardi 20 juin 2017

Refugees

Aujourd'hui est la journée mondiale des réfugiés. Il est nécessaire de prendre conscience que la situation faite aux victimes des guerres, militaires, économiques, écologiques est une préoccupation majeure pour notre temps et celui qui arrive. Jacques Toubon, le défenseur des droits a fait une déclaration dans laquelle il dénonce la «traque aux migrants» et aux «conditions inhumaines» qui sont faites aux populations qui recherchent un lieu où se poser, dorment à même le sol. Des CRS sont intervenus dans une salle d'intervention d'un hôpital, pour expulser un réfugié, ai-je lu quelque part.

Il ne suffit pas de passer un bulldozer pour effacer un problème que les pouvoirs publics ne veulent pas résoudre.

Ce n'est pas parce que nous avons voté, en déléguant une responsabilité d'action, ou refusé de voter parce que nous ne nous n'acceptons pas  l'inefficacité des pouvoirs publics que nous ne pouvons pas intervenir auprès de ceux qui sont présents, là devant nous et qui demandent à vivre, dignement.




Dans ce pays qu'est la France, mais apparemment l'initiative a été aussi relayée dans d'autres pays dont l'Italie, des «Identitaires», terme moderne pour désigner des nostalgiques de la race pure, ont imaginé une levée de fonds pour saborder les barques transportant les réfugiés en Méditerranée. C'est une parfaite ignominie. On ne peut que se féliciter qu'une action en justice soit engagée contre ce type de saloperies. Et déplorer que de parfaits crétins aient pu verser de l'argent pour cette action de barbouzes attardés.

Je suis peut-être le seul blogueur de la blogosphère gay à parler de ces problèmes qui taraudent notre temps et nos sociétés encore un peu plus confortables, dans cet ouest de l'Europe. J'ai conscience que la blogosphère gay ne vient pas chercher sur un site des informations ou des humeurs qui risquent de ne pas paraître compatible avec le goût pour les fesses des garçons. C'est ainsi. Se sentir appartenir à une minorité me rend solidaire des situations d'autres types de minorités. Parce que la nature humaine ne se divise pas.

Passez un bon dimanche. Un garçon d'Afrique, Funbi, chante Haleluyah (pas celui de Leonard) et remercie un être supérieur... On peut partager son plaisir de ce monde  dans lequel d'autres pourraient également vivre sereinement.



5 commentaires:

joseph a dit…

Il y a dans cette musique des accents à la Peter Gabriel, de la période Biko mais j'y rattache volontiers le sanctus de la Missa Luba , musique du film If , sans doute pour ce que ces deux souvenirs évoquent des révoltes contre des régimes établis ! Soyez rassurés, il n'est pas nécessaire d'être gay pour faire partie de minorités, il suffit parfois d'oser ne pas suivre les moutons de Panurge de la pensée !

Silvano a dit…

"des humeurs qui risquent de ne pas paraître compatible avec le goût pour les fesses des garçons."
Je pense que c'est très compatible : la "blogosphère" permet, en un clic, à l'internaute (gay ou non) concerné par toutes les choses de la vie, de papillonner en eaux futiles, mais aussi de s'attarder en des profondeurs moins confortables.
Personnellement, et sous mon vrai nom, j'ai un "mur" facebook où je me lamente ou m'indigne des saloperies qui nous entourent. À chacun d’œuvrer au mieux pour tenter d'améliorer l'espèce.

estèf a dit…

En fait, pardon, mais je ne vois pas le rapport, sans doute par ce que tu as une vision très communautaire du monde gay. Chacun de nous qui se nourrit de choses diverses, ici et ailleurs, qui fait des choses diverses, ici et ailleurs, en fonction de sa capacité, à faire, écrire, penser. Chacun de nous est un tout qui ne se limite par à un blog, un mur, que sais-je ? Chacun de nous ne voit des autres que ce qu'il veut bien montrer ou peut bien montrer, ici ou ailleurs.
Perso, question blog, je ne me vois pas écrire ce que tu fais si bien et que j'ai plaisir à lire ici. T'inquiète, je ne me sens pas spécialement visé. Parfois même quand on est impliqué concrètement dans quelque chose on peut même avoir de la réserve pour en parler. Donc je ne parlerai pas de ce que j'ai essayé de faire très modestement sur le sujet que tu évoques, et j'imagine que beaucoup d'autres personnes sont dans le même cas.
Merci pour la lisibilité que tu donnes à certains combats, il n'y a pas que le cul et la bite des garçons dans la vie, tu as bien raison.

estèf a dit…

Il n'y a pas que le cul et la bite des garçons dans la vie, mais le cul et la bite des garçons c'est quand même un sacré truc :).
Pardon pour cette insoumission...

Celeos a dit…

Que le grand cric m'enpaffe si je pensais ou disais le contraire !
Ne t'excuse pas, tu connais mon faible pour les insoumis ;-) ...