Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

samedi 10 juin 2017

Juan, un mec selon mon coeur

Demain on vote en France. Finalement, je vais y aller, pour ne pas laisser s'exprimer localement pour des élections nationales seulement les idées les plus attardées.
Je voterai pour la France insoumise. J'émets simplement le regret que la personnalité de Jean-Luc Mélenchon ait parfois desservi son propos, et ses prises de positions parfois sclérosées soient restées dans une manière dogmatique.
Pour autant, il n'est pas seul à la France insoumise. Je me réjouis que ce mouvement puisse compter des jeunes personnalités comme Juan Branco qui se présente dans la 12ème circonscription de la Seine Saint-Denis.




Juan est un mec selon mon coeur : il démarre sa carrière brillante en parfaite connaissance de cause. Il n'a pas choisi, lui qui a effectué un parcours universitaire sans faute, de se soumettre à un système qui n'avantage que les intérêts des grandes puissances et de la finance. Engagé en premier lieu contre la loi Hadopi auprès du cabinet d'Aurélie Filipetti, il a pris ses distances avec un Parti socialiste qu'il a su évaluer à sa juste valeur, celle du néant intellectuel, celle de l'insuffisance de l'engagement contre l'injustice. François Hollande a fait preuve d'une immense lâcheté face à la situation faite à Julian Assange, de Wikileaks, face à la situation d'Edward Snowden. Aujourd'hui, contre les lâchetés collectives, ce sont des engagements personnels qui montrent la voie d'autres perspectives vers une dignité de nos comportements.




Je ne vote pas en Seine Saint-Denis, mais là où je vis, je voterai pour le candidat de la France insoumise, sans regret, en sachant que le vote pour une représentation nationale ne résout rien par définition, par logique, et que personne ne peut prétendre à me représenter. Mais face au «raz de marée» annoncé en faveur du mouvement macroniste, il faut continuer à renforcer les résistances contre le système.

5 commentaires:

Celeos a dit…

On me dit, à l'orchestre, que Mélanchon s'écrit Mélenchon. C'est bien compliqué ces noms français. Bon, c'est réparé. Sus au maqueron. (Là j'ai l'impression que d'autres orthographes sont possibles...)

estèf a dit…

Mais gaffe, il ne faut pas prononcer Mélinchou... Comme personne ne peut prétendre à te représenter, il faudra que tu penses à publier le billet final où tu nous explique comment faire fonctionner une démocratie sans représentation avec 60 millions de pélos.
Moi ce coup-ci je choisis le vote révolutionnaire !

Celeos a dit…

J'y pense, estèf, j'y pense, mais le boulot me prend définitivement le chou, et je cherche la tangente... Dès que possible, je fais ce billet !

joseph a dit…

Vous cherchez la tangente, j'en suis fort aise , me débattant pour expliquer ce concept mathématique à des têtes que je crois ni bien faites, ni bien pleines -Montaigne, au secours!- mais je me console en me disant que la philosophie est là quand les sciences les plus pointues ne parviennent plus à expliquer certains phénomènes , et serait -ce trop demander aux économistes si prompts à expliquer les phénomènes gérant les flux financiers après qu'ils aient engendré des catastrophes , de s'asseoir et penser à d'autres voies que celles de Gauss, d'inflation et déflation, de flux, Minc qui est la preuve par l'absurde qu'on peut continuellement se tromper et malgré tout émettre des avis péremptoires!

Celeos a dit…

Expliquez à vos têtes qu'il existe un plante qu'on appelle la balsamine des bois, ou encore impatience noli me tangere : la tangente du cercle relève de la même délicatesse. Elle n'aborde le cercle qu'avec le plus infime toucher...
Minc, dont vous parlez, me rappelle cet ouvrage déjà ancien du regretté Bernard Maris Des économistes au-dessus de tout soupçon dans lequel il rappelait que l'économie n'était pas une science puisque tous les économistes s'étaient souvent, et lourdement trompés. Ce qui incite, bien sûr à rire de leurs certitudes !