Je préfère le dissensus dur au caramel mou

Je préfère le dissensus dur au caramel mou
Medusa – Il Caravaggio

Parfois on aimerait, face à la violence du monde, qu’un garçon vous prenne dans ses bras et murmure : « Ça ira, je suis là, on connaîtra des jours meilleurs… »

mardi 8 mai 2018

Le Prince heureux

Je me méfie toujours des films biographiques, qu'on appelle maintenant «biopics» en français. Néanmoins je crois que je vais faire exception pour The happy prince de Rupert Everett, qui raconte les dernières années de la vie d'Oscar Wilde, (dont il faut rappeler qu'il était irlandais). Nul n'est besoin, j'imagine, de reprendre sa biographie qu'on retrouve très facilement sur Inernet. Je voudrais simplement saluer ce beau travail dans lequel Rupert Everett semble s'être fortement impliqué. Les critiques des commentateurs qui ont eu la chance de le voir sont élogieuses, tant sur la manière dont il a avec rigueur repris l'histoire d'Oscar Wilde que sur le souci de l'image et de son travail purement cinématographique.


On ne sait pas aujourd'hui quand le film sortira en France (il s'agit d'une production britanno-germano-belgo-italienne). Il est à l'affiche en Italie depuis quelques semaines et on notera quelques différences dans la présentation au public en Grande-Bretagne où il a été montré au festival LGBTQ et en Italie, où la musique de Vivaldi semble s'être imposée...
Le Blog du Cinéma en fait une très bonne critique ici.

Le titre choisi par Rupert Everett est, évidemment, paradoxal, choisi parmi les œuvres d'Oscar Wilde (The happy Prince and other stories est publié en 1888) . La vie d'Oscar Wilde fut une tragédie, mais menée avec élégance, et un goût du luxe déniant l' «horreur économique » dont parlait Arthur Rimbaud. L'esthétique contre la morale bourgeoise et religieuse.

Le film n'est pas desservi par une magnifique distribution : Rupert Everett dans le rôle d'Oscar, et «Bosie» Lord Alfred Douglas par Colin Morgan qu'on ne s'attendait pas à voir dans ce type de rôle.  Et Colin Firth, Tom Wilkinson, Emily Watson, qui joue l'épouse d'Oscar Wilde, et, pour les Français, l'excellente Béatrice Dalle et le jeune Benjamin Voisin, vu tout récemment dans le rôle de Victor dans la série courte Fiertés présentée sur la chaîne Arte.

A voir absolument à sa sortie en France. Quand ?



Voici une recension de « Wonder Roby Drones» en italien, avec la présentation publique du film en Italie. On appréciera (ou pas) le style de Roby...

3 commentaires:

Silvano a dit…

Qui saura me dire pourquoi je me méfie ?
Il faudra égaler, au minimum, le film de 1998 avec Jude Law et Stephen Fry.
Everett réalisateur ? Pourquoi pas ? Mais son autobiographie me l'a rendu plutôt antipathique : beaucoup de "potins de ma commère"...
Dans l'expectative, donc.

Celeos a dit…

En tout état de cause, on ne pourra juger ce film que sur pièces. Mais il faut espérer que, mettant en avant les trois dernières années de la vie d'Oscar Wilde, il donnera ce relief qui semble avoir manqué à la biographie de Brian Gilbert, malgré l'immense talent de Stephen Fry. Intuitivement, j'ai envie d'accorder ma confiance. Nous verrons...

joseph a dit…

Le souvenir le plus marquant de ma rencontre avec Oscar Wilde , auteur, fut l'étude de sa pièce "The Importance of being earnest " et la vision en anglais intégral captée dans un théâtre anglais dont nous n'avons saisi que la beauté des glide down et les glide up et les glide mélangés* car pour le reste des dialogues la vitesse de langage ne nous a permis que de saisir la beauté de la langue quant au sens ! enfin il parait qu'une version française existe sous le titre " Il importe d'être constant " les ressemblances de titres consistant en un prénom qui est également un attribut du sujet !
* ah ce "fo o o ound " quand la grande dame découvre que Ernest a été trouvé dans une consigne de gare....