L'auberge des orphelins

jeudi 7 septembre 2017

Μιρολοι/Miroloi

Les Moires sont les trois fées grecques que les Romains appellent les Parques, filant, tissant et finalement coupant le fil de la vie. Ces trois divinités du destin sont devenues des fées dans l'imaginaire occidental, avec la même origine du fatum, du destin. Au Portugal, ce destin devient le fado, et on voit que cette même pratique culturelle est bien commune à l'ensemble des cultures. Il s'agit de chanter le destin d'une vie souvent tragique - mais on peut, on doit aussi chanter la joie quand elle se manifeste ! La tradition grecque a véhiculé les mirolói - μοιρολόι, chantés dans les fêtes et les veillées.

Voici ainsi un mirolói, qu'on peut traduire par «complainte», chanté par Liseta Kaliméri :


Μανούλα μου, ήθελα να πάω, να φύγω, να μισέψω
του ριζικού μου από μακριά τη θύρα ν`αγναντέψω.
Στο θλιβερό βασίλειο της Μοίρας να πατήσω
κι εκεί να βρω τη μοίρα μου και να την ερωτήσω.

Mon homme, je voudrais partir, fuir ce destin que je hais
pour aller loin vers la porte qui me permettra de contempler un autre horizon
que ce triste royaume de la fatalité dans lequel j'avance
et là je trouverai mon destin et je l'interrogerai.

Les paroles sont d'Αλέξανδρος Παπαδιαμάντης/Alexandros Papadiamantis et la musique de Κώστας Πανταζής/Kostas Pantazis.

Au moment où le président jupitérien va s'adresser aux Grecs, une certaine ironie se dégage de l'attitude méprisante envers tous ceux « qui ne sont rien » et de la situation de la Grèce aujourd'hui qui pourrait peut-être montrer à ce garçon ambitieux le sens du tragique. Il est possible que Zeus (le vrai) ou que Dionysos le moqueur lui renvoient sa véritable image...



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Généralement, je préfère qu'on m'écrive au stylographe à plume et à l'encre bleue... L'ordinateur n'a pas intégré encore ce progrès-là !