Condoléances à Raphaël Glucksmann qui vient de perdre son père.
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| Raphaël Glucksmann |
Enfin je ne vais pas tracer son parcours intellectuellement erratique et, finalement, manquant de la plus élémentaire érudition philosophique. Ses prises de position en faveur de Nicolas Sarkozy montrent bien à quel point sa pensée fut pointue, et son rattachement à l'atlantisme et à un interventionnisme généralisé, à la croyance que le monde a besoin de gendarmes.
Enfin, j'ai toujours préféré les anciens philosophes, et notamment mon bon maître Diogène dont je me remémorais récemment les bons mots en parcourant les rues ensoleillées de la vieille Athènes.
Un mauvais philosophe passe, il nous reste les bons.
Note à l'intention de Fleur Pellerin :
« Fleur Pellerin
André Glucksmann, l'une des voix des Nouveaux Philosophes, militant internationaliste, s'est éteint... Tristesse. »
Ce n'est pas la peine de te mettre sur le tard à lire André Glucksmann, ma grande, c'est sans intérêt, et de toute manière, comme d'habitude, tu n'y comprendrais rien. Et encore moins à la vie de Diogène de Sinope !
Je n'étais pas d'accord avec tout, mais son tempérament me plaisait, certains de ces actes forts (qu'on nous ressasse aujourd'hui avec Sartre et Aron)aussi. Et puis, quand j'étais étudiants , la cuisinière m'avait impressionnée, et "la force du vertige" sur les euromissilles aussi. Bon, après, ses errements, sa position sur Israel, je ne partage pas du tout. MAis il y avait de l'intelligence chez cet homme là, et de la conviction, des coups de gueules souvent salutaires qu'on ne voit plus.
RépondreSupprimerje ne connaissais pas et suivant ce que je lis ici, ce n'et pas regrettable!
RépondreSupprimerM'enfin, il n'est même pas enterré, on ne laisse pas finir le concert de louanges !? :)
RépondreSupprimerEh oui, Estèf, les médias, dont France Inter qui m'a beaucoup gonflé ce matin, ne tarissent pas d'éloges. A croire que les gens qui pensent avec rigueur n'ont pas beaucoup de visibilité...
RépondreSupprimerMais tu fais bien Arthur, de rappeler certains coups de gueule citoyens qui ont été portés avec juste raison.
Ce qui est désespérant, c'est de voir la différence de traitement médiatique entre la disparition de Glucksmann dont la philosophie n'a absolument rien à faire mais dont parlent les médias et celle de Marc Richir, mort le 9 novembre, et qui, lui, était un vrai philosophe. Mais il est vrai que, bien que publiant chez un éditeur grenoblois et vivant en Provence pour retrouver "une Méditerranée proche de la Grèce" (mention qui a toute sa place sur ce blog de l'ami Celeos!), il était belge. Et surtout trop sérieux pour les médias. Mais avec lui, la phénoménologie perd beaucoup.
RépondreSupprimerMerci de me signaler ce philosophe, qu'à ma grande honte, je ne connaissais pas : je vais me rattraper. Le monde vit au moins à deux vitesses, celle des médias et celle des idées, souvent en devenir, qui peinent à émerger.
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