L'orgue partage avec l'amour une particularité : il est masculin au singulier, féminin au pluriel. Cela devrait suffire à dire son ambiguïté, et pourquoi pas, son appartenance au domaine des esprits tourmentés. C'est peut-être pour cela que le dessinateur belge Roger Leloup avait imaginé un orgue du diable, dont les événements se déroulaient dans les hauteurs fortifiées au dessus du Rhin : son héroïne japonaise, Yoko Tsuno avait l'heur d'apporter sa touche aussi rationnelle que séduisante dans des domaines où l'esprit avait franchit l'espace-temps aussi rapidement qu'un boson de Higgs.
Que l'orgue soit un instrument du diable, ce n'est pas vraiment étonnant : les différents registres permettent de faire jouer différentes tonalités parmi les 5000 tuyaux de cet instrument d'exception, marié au monument dans lequel il est installé. Les Américains, dont certains ne sont jamais en panne de mégalomanie, ont conçu un orgue de plus de 33 000 tuyaux, paraît-il. On imagine la puissance alors mise en oeuvre pour donner aux fréquences les alliances voulues par l'organiste.
«Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu !» avait écrit Emile Cioran. Le grand débat du XXe siècle nous ramène à lui : le monde doit-il être désenchanté, ou, au contraire, peut-on instiller un émerveillement permanent à tout ce qui peut être, fort d'une curiosité qui, elle, ne peut être qu'insatiable ?
Réponse de Jean-Sébastien : «Jésus, que ma joie demeure !» Jean Giono en fit l'un de ses plus beaux romans, dont la constellation d'Orion vient augurer les prémisses.
Ici, le jeune néerlandais Gert van Hoef, maîtrisant claviers, pédalier et divers registres, apporte sa touche avec une improvisation sur le choral de Jean-Sébastien.
Passez un agréable dimanche !
Que l'orgue soit un instrument du diable, ce n'est pas vraiment étonnant : les différents registres permettent de faire jouer différentes tonalités parmi les 5000 tuyaux de cet instrument d'exception, marié au monument dans lequel il est installé. Les Américains, dont certains ne sont jamais en panne de mégalomanie, ont conçu un orgue de plus de 33 000 tuyaux, paraît-il. On imagine la puissance alors mise en oeuvre pour donner aux fréquences les alliances voulues par l'organiste.
«Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu !» avait écrit Emile Cioran. Le grand débat du XXe siècle nous ramène à lui : le monde doit-il être désenchanté, ou, au contraire, peut-on instiller un émerveillement permanent à tout ce qui peut être, fort d'une curiosité qui, elle, ne peut être qu'insatiable ?
Réponse de Jean-Sébastien : «Jésus, que ma joie demeure !» Jean Giono en fit l'un de ses plus beaux romans, dont la constellation d'Orion vient augurer les prémisses.
Ici, le jeune néerlandais Gert van Hoef, maîtrisant claviers, pédalier et divers registres, apporte sa touche avec une improvisation sur le choral de Jean-Sébastien.
Passez un agréable dimanche !
j'ai une admiration pour les toccatas et fugues de JSB tant l''orgue parle au cœur et m'arrache des frissons!
RépondreSupprimerL'organiste n'est pas mal non plus !
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