Ce matin, Léa Salamé recevait Gérard Onesta, ancien vice-président du parlement européen, observateur de la situation en Catalogne, qui était présent hier à Barcelone. Son témoignage est accablant pour le gouvernement espagnol, et la vidéo ci-dessous est on ne peut plus parlante.
Elle a essayé de lui faire dire que, quand même, au moins la Generalitat de Catalunya aurait été maladroite d'organiser ce référendum. Gérard Onestat lui a rappelé que depuis des décennies, aucun dialogue constructif n'a pu être mené avec le gouvernement central de Madrid.
Je redis ici qu'au regard de l'histoire le gouvernement de Rajoy n'est qu'un avatar du franquisme: il l'a prouvé hier en déclenchant cette déferlante de violence face à des gens qui n'avaient sur eux aucune arme.
Léa Salamé n'est pas très bien inspirée depuis que le succès médiatique l'a gagnée : elle montre les faiblesses de la posture journalistique dès lors qu'il s'agit de ne pas déplaire au pouvoir. Dans l'interview de Gérard Onesta, on cherchait en vain une interrogation sur la pertinence de l'attitude du gouvernement Rajoy : pour les esprits conformistes, le statu quo est de mise qui refuse de comprendre que le monde change.
C'est sans doute la fin des Etats-nations au sens où l'ultralibéralisme a détruit pour partie la part sociale du rôle de l'Etat : la main gauche de l'Etat, son côté féminin, c'est la solidarité qui s'exerce dans les écoles, les hôpitaux, l'aide sociale, tout cela mis à mal au nom d'une seule logique comptable ; il reste la part masculine, patriarcale, la main droite de l'Etat, c'est-à-dire la part répressive, ce que l'on appelle le rôle régalien, dont le terme rappelle bien évidemment son origine archaïque. Dans cette part régalienne se trouvent l'armée, la police, la justice. La justice en France est bien malade, mais on sait bien que la police et l'armée conservent toute la structure et le financement pour contrôler et réprimer. Les actions terroristes confortent ainsi ce rôle, et on ne saurait trouver meilleurs alliés de la répression sociale que ces néo-nazis de la religion qui autorisent ainsi les élus imbéciles à financer ce que la logique comptable ne devrait pourtant pas devoir permettre. La meilleure preuve en est le rôle de la police depuis maintenant de nombreux mois qui ont criminalisé les actions syndicales et sociétales, interdit certaines manifestations au nom de l'état d'urgence, dont on sait que les mesures prises n'interdiront jamais les dingues de la violence d'exercer leurs délires où ils le voudront et quand ils le voudront. Passant à la gare Saint-Charles lundi dernier, j'y ai vu quelques militaires armés de pistolets-mitrailleurs. Ces jeunes gens n'ont pas empêché ce qui s'est passé hier, et n'empêcheront pas d'autres actions, quelles que soient les mesures prises.
En Espagne, c'est un déferlement de cette violence «légitime» selon l'expression du sociologue Max Weber qui s'est fait entendre. Au regard de l'histoire, c'est un balbutiement du franquisme implacable, enfant monstrueux des amours du catholicisme ringard et du capitalisme étriqué qui s'est exprimé hier en Catalogne. Il est pour le moins ironique d'entendre Rajoy se réclamer de la légitimité démocratique. L'histoire a montré que le principe de l'élection démocratique n'est pas aussi simple que sa seule énonciation. Les jours qui viennent montreront ce qui en adviendra. Espérons que ce jour de honte pour l'Espagne permettra de prendre conscience de la nécessité de faire évoluer les institutions.
Elle a essayé de lui faire dire que, quand même, au moins la Generalitat de Catalunya aurait été maladroite d'organiser ce référendum. Gérard Onestat lui a rappelé que depuis des décennies, aucun dialogue constructif n'a pu être mené avec le gouvernement central de Madrid.
Je redis ici qu'au regard de l'histoire le gouvernement de Rajoy n'est qu'un avatar du franquisme: il l'a prouvé hier en déclenchant cette déferlante de violence face à des gens qui n'avaient sur eux aucune arme.
Léa Salamé n'est pas très bien inspirée depuis que le succès médiatique l'a gagnée : elle montre les faiblesses de la posture journalistique dès lors qu'il s'agit de ne pas déplaire au pouvoir. Dans l'interview de Gérard Onesta, on cherchait en vain une interrogation sur la pertinence de l'attitude du gouvernement Rajoy : pour les esprits conformistes, le statu quo est de mise qui refuse de comprendre que le monde change.
C'est sans doute la fin des Etats-nations au sens où l'ultralibéralisme a détruit pour partie la part sociale du rôle de l'Etat : la main gauche de l'Etat, son côté féminin, c'est la solidarité qui s'exerce dans les écoles, les hôpitaux, l'aide sociale, tout cela mis à mal au nom d'une seule logique comptable ; il reste la part masculine, patriarcale, la main droite de l'Etat, c'est-à-dire la part répressive, ce que l'on appelle le rôle régalien, dont le terme rappelle bien évidemment son origine archaïque. Dans cette part régalienne se trouvent l'armée, la police, la justice. La justice en France est bien malade, mais on sait bien que la police et l'armée conservent toute la structure et le financement pour contrôler et réprimer. Les actions terroristes confortent ainsi ce rôle, et on ne saurait trouver meilleurs alliés de la répression sociale que ces néo-nazis de la religion qui autorisent ainsi les élus imbéciles à financer ce que la logique comptable ne devrait pourtant pas devoir permettre. La meilleure preuve en est le rôle de la police depuis maintenant de nombreux mois qui ont criminalisé les actions syndicales et sociétales, interdit certaines manifestations au nom de l'état d'urgence, dont on sait que les mesures prises n'interdiront jamais les dingues de la violence d'exercer leurs délires où ils le voudront et quand ils le voudront. Passant à la gare Saint-Charles lundi dernier, j'y ai vu quelques militaires armés de pistolets-mitrailleurs. Ces jeunes gens n'ont pas empêché ce qui s'est passé hier, et n'empêcheront pas d'autres actions, quelles que soient les mesures prises.
En Espagne, c'est un déferlement de cette violence «légitime» selon l'expression du sociologue Max Weber qui s'est fait entendre. Au regard de l'histoire, c'est un balbutiement du franquisme implacable, enfant monstrueux des amours du catholicisme ringard et du capitalisme étriqué qui s'est exprimé hier en Catalogne. Il est pour le moins ironique d'entendre Rajoy se réclamer de la légitimité démocratique. L'histoire a montré que le principe de l'élection démocratique n'est pas aussi simple que sa seule énonciation. Les jours qui viennent montreront ce qui en adviendra. Espérons que ce jour de honte pour l'Espagne permettra de prendre conscience de la nécessité de faire évoluer les institutions.
la répression où qu'elle se manifeste produit les mêmes images, et les angles et sélection ne sont jamais innocentes mais il y en a de plus sournoises et tues bien souvent même si leurs conséquences sont plus mortifères*; j'ai entendu sur notre radio des commentaires de tous bords à propos de ces actes barbares pour les uns, justifiés pour les autres car les vrais responsables eux ne se trouvaient pas face à ces forces qu'ils savaient défier! la fière Espagne , les fiers Catalans, les fiers Castillans devraient ils réduits à la manifestation d'une région plus prospère qui ne veut plus payer un écot qu'elle juge inéquitable à l'ensemble d'un pays pourtant présenté dans son ensemble pour les touristes étrangers?
RépondreSupprimer*là je pense à la déclaration du premier ministre belge s'indignant des heurts en Espagne mais estimant normal que des représentants Soudanais viennent sélectionner des migrants en Belgique pour les faire retourner au Soudan , au prétexte que la France a agi de même et que Bruxelles ne voulait pas d'un autre Calais (sic)
Rien ne peut justifier que l'on brutalise des gens sans défense. La question catalane ne se résoudra pas dans la violence, et l'Europe est encore une fois bien fautive qui n'a pas pris la mesure de la répartition des ressources sur l'ensemble de la CEE. On risque fort l'impasse...
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