L'auberge des orphelins

lundi 28 août 2017

Presque rien

C'est un beau titre que celui choisi par Sébastien Lifshitz pour parler de ces premières amours incertaines, où le désir s'exprime malgré les retenues qu'on éprouve dans le même temps. Les deux acteurs sont dans une grande justesse de ton, et effectivement, il ne se passe presque rien, sauf que tout bascule dans cette forme d'impossibilité à conduire sa vie simplement...

Jérémie Elkaïm et Stéphane Rideau sont parfaits, comme toujours, avec un rôle davantage nuancé pour celui de  Mathieu (Jérémie Elkaïm), mais le personnage de Cédric reste également très attachant.

Sorti en 2000, il y a déjà dix-sept ans, Presque rien venait "confirmer un cinéma français gay ambitieux et libre " écrivait naïvement Télérama. On conviendra qu'en 2017, les essais marqués par Ozon, Lifshitz, Ducastel et Martineau n'ont pas été véritablement transformés dans une visibilité grand public. Είναι έτσι, c'est ainsi. Qu'attendait-on vraiment ?

Il reste un beau film, frustrant par certains aspects, mais après tout, très en prise sur le monde gay...

On se rappellera également la photographie faite pour ce film par Pierre et Gilles.

Le film est complet, d'une durée de 95 minutes. Faites comme si vous étiez encore en vacances !




3 commentaires:

  1. Joli film en effet. Dommage que Stéphane Rideau, cantonné dans les rôles "gay", n'ai pas eu la belle carrière que "Les roseaux sauvages" permirent d'espérer. Son partenaire de "Presque rien" a fait de meilleurs choix qui donnent l'opportunité de le retrouver souvent sur les écrans.

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  2. Cela tient sans doute à leur personnalité : si Jérémie Elkaïm est plus "visible" c'est par choix de même que Stéphane Rideau semble avoir préféré une vie familiale plus paisible, loin des sunlights...

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  3. Silvano m'a enlevé les mots de la plume mais pourtant dans les "Roseaux sauvages", ce n'est pas Stéphane Rideau qui m'apparaissait le "gay" mais son amant d'un court moment d'égarement comme il pouvait s'en produire quand la main gauche ne suffisait plus à satisfaire un besoin naturel tant décrié à l' époque!

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Généralement, je préfère qu'on m'écrive au stylographe à plume et à l'encre bleue... L'ordinateur n'a pas intégré encore ce progrès-là !