L'auberge des orphelins

vendredi 19 mai 2017

Nouvelle attaque contre la Grèce

Nouvelle attaque antisociale contre les Grecs par ceux qui sont censés les défendre.
Il est maintenant absolument évident que le système financier européen fait de ce pays un laboratoire d'expérimentation antisociale. Le résultat des différentes politiques d'austérité a conduit à la catastrophe. Tout se passe comme le racontait l'humoriste algérien Fellag : «quand on est au fond de la piscine, où l'on devrait donner un coup de talon pour remonter à la surface, nous, on creuse». 

En Grèce depuis des années, le système capitaliste dépossède les Grecs de leurs moyens de production en ayant organisé la corruption des élites avec la banque Goldman-Sachs, en créant un déficit abyssal, et en faisant vendre à l'encan l'ensemble des services publics. Aujourd'hui, la jeunesse qualifiée n'a plus aucun espoir d'envisager son avenir en Grèce. Continuer à croire que tout cela ne relève que de la «nature» corrompue des Grecs ou de leurs incompétences, voire même de la faute à «pas de chance» procède de la même volonté d'auto-aveuglement face à la pulsion destructrice de ce même capitalisme.

Aujourd'hui en France, le système Macron se met en place. L'ancien ministre, l'économiste Yannis Varoufakis, bien tiède dans sa participation au gouvernement Tsípras, a appelé à voter pour lui. Il ne faut pas croire que les affaires de la France ne sont pas celles de la Grèce. Nous sommes tous liés dans un même élan civilisationnel, et sommes donc en devoir de ne pas penser nationalement comme le système le voudrait. Il faut redire que la volonté de vivre, en harmonie, et fraternellement s'oppose à ce système qui organise la casse des services publics à la seule vertu de créer de la marge profitable pour les intérêts privés.

Devant le pseudo danger que l'on a bien voulu voir dans la figure xénophobe du Front national et de son égérie, je n'ai pas ouvertement appelé à empêcher l'élection d'Emmanuel Macron. Aujourd'hui, il est à la manœuvre. Il conviendra que l'intelligence regagne du terrain dans ce pays, et s'organise en contre-pouvoir pour permettre à la société de retrouver ses marques, refonder des institutions solidaires, des perspectives pour partager nos biens communs que sont nos espaces de vie, nos ressources naturelles.

En attendant, il va falloir s'attendre à assister à accueillir de plus en plus de personnes qui ne peuvent plus vivre dans leur pays de naissance. Tout ceci participe également de la volonté de déstructuration des territoires, La seule façon d'y répondre est d'affirmer coûte que coûte notre volonté de fraternité.

Photo Ayhan Mehmet. Anadolu Agency

Lisez l'article de Libération ici.

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Généralement, je préfère qu'on m'écrive au stylographe à plume et à l'encre bleue... L'ordinateur n'a pas intégré encore ce progrès-là !