Oui, Emmanuel fait des
miracles : il suffisait de voir les femmes, les enfants, les médaillés militaires,
les oies cendrées, les soldats inconnus, les maires de Lyon, les Serge Moati,
les CAC 40, les représentants du patronat et du macronat, les pyramides du
Louvre, tous, oui tous versaient une larme et se touchaient pour vérifier
qu’ils ne rêvaient pas ; oui, le miracle Emmanuel touche la France, et
tous les militants de la marche en France, les randonneurs, les petits
marcheurs, les petits baigneurs, tous s’accordent à reconnaître les mérites de
ce jeune homme : il guérit les macrouelles.
De nombreux témoignages
affluent : le soldat inconnu nous affirme qu’il a ranimé sa flamme, et
d’autres amis gays nous disent que son action a été insigne : « Sur
insigne de toi, Manu, je me lèverai ! » Quel enthousiasme !
Et dans la blogosphère, le
célèbre blogueur Another noche nous
raconte :
« Sur ma moto Satisfaction, je traversais le désert de
Solférino, bien connu pour ses embûches, ses chausse-trappes ; on peut y
tomber dans des trous sans fond à cause de l’absence de lumière et de la nuit
noire qu’il y fait depuis des années. Les frondeurs qui restent à la lisière de
ce désert essayent de rassembler quelques neurones, mais la seule issue possible
est d’abandonner le désert et de pousser la moto en marche. Et justement,
j’avais été pris d’une douleur au périnée à cause du frottement de la selle en
chevauchant les bosses et les cassis, et un kyste s’était formé qui était
devenu chaud et douloureux. Un spécialiste m’avait diagnostiqué une hamonite,
irritation typique du fondement dans le désert de Solférino.
Eh bien, le croirez-vous
ou non, Emmanuel m’a guéri de cette hamonite ! Et je suis ainsi sorti du
désert de Solférino. La recette : vous passez deux doigts sur la photo
d’Emmanuel, sur ses beaux yeux bleus, et vous vous les mettez ensuite dans le
fondement. Non seulement vous guérissez instantanément de l’hamonite, mais vous
ressentez un plaisir qui vous remonte en vous prenant les tripes jusqu’à
l’explosion orgasmique : tadam ! et un cri de jouissance vous sort de
la gorge : proud and liberal !
Ah Manu ! Je suis à toi, je serai ton témoin de macrouelles ! »
Laissons là notre ami Another noche dont l’esprit a été ravi
par Manu ; et il n’est pas le seul : d’autres blogueurs ont également
voulu témoigner de la force incroyable de notre Manu.
L’autre célèbre blogueur Toutou, qui raconte sa Vie de Toutou, nous dit qu’il souffrait
également dans sa vie de couple, car son Zarimoli connaissait des problèmes de
bambou.
« En effet on sait
que le bambou n’est pas toujours aussi raide qu’on le voudrait, et que le
bambou se transforme facilement en roseau qui s’agite sous les effets du vent. »
Enfin, bref, le bambou de
Zarimoli, avait des difficultés, avait des tendances à rosir — on appelle ça
une bambite —, et bien évidemment, tout cela ne convenait pas à notre ami
Toutou qui préfère de loin les bambous beaucoup plus clairs aux yeux bleus. Eh bien, que croirez-vous
qu’il arriva ? De deux doigts passés sur la photographie de Manu affublée
du slogan : « Ensemble la frange », puis deux doigts passés sur
le bambou, et voici que le bambou change de couleur, et que cet affreuse teinte
rose s’en va pour un joli bleu qui va beaucoup mieux au teint de Zarimoli, avec
une solidité de vrai bambou et non de roseau baladeur… »
Félicitons Toutou pour
avoir fait le bon choix avec Manu. Oui, vous l’aurez compris, en cas de
problème, même si vous n’êtes pas celui dont Manu rêva, Manu sera là pour vous
assister, vous promettre qu’il pensera très fort à ses engagements, comme
François avant lui l’avait fait. Rappelez-vous la recette : deux doigts
sur la photo de Manu, vous vous les mettez là où ça fait mal, et,
miraculeusement, la douleur disparaîtra ! Et les effets sont
durables : au moins cinq ans.
Toi aussi, passe deux
doigts sur la photographie de Manu.
Tu peux les mettre maintenant là où ça te fait mal |
On n'en attend pas moins d'un anarchiste tel que vous : doux, souvent, et véhément tout autant. Peut-être auriez-vous eu plus d'indulgence pour un Mélenchon, supposé-je. Dieu (ou truc-machin à votre guise) que vous avez dû souffrir (ou bouillonner !) en voyant "leur" président remonter les Champs-Élysées dans son véhicule militaire ! À la différence de vous, je vote, Céléos. Et, en l'occurrence, c'est pour lui que j'ai voté. Oh, pas avec l'enthousiasme bêlant de certains, mais simplement par lassitude des affrontements perpétuels, de la guerre civile permanente, des haines franchouillardes et de ces divisions que le nouvel élu prétend (vous voyez que je pèse mes mots)vouloir réduire.Certes, j'ai un peu vu midi à ma porte, séduit par les intentions (je pèse, toujours...) en matière de culture et d'éducation, tout en réprouvant le volet économique du programme, l'adaptation à cette mondialisation qui éreinte les plus faibles. Mais ce monsieur m'apparaît susceptible de rendre ce pays un peu moins frileux, pessimiste. Je crois qu'il a gagné contre les deux extrêmes grâce à ça. Jamais, depuis que je suis en âge d'accomplir mon "devoir civique" (je vous taquine !) je n'avais autant hésité, séduit tour à tour par la faconde et la sincérité apparente du candidat des "gens" (on appréciera) et par la belle idée de revenu universel du frondeur-apparatchik, pour, enfin, me "réfugier" chez l'aimable (!) Emmanuel. Des occasions de le regretter ne manqueront pas de se manifester. En attendant, je respire un tout petit mieux. Vous aurez noté (votre diatribe en témoigne) que je n'ai pas chanté, dans GC, le Gloria de rigueur chez d'autres blogueurs ; je sais encore raison garder. Si je peux me permettre un conseil, évitez certaines lectures, ignorez les pages de nature à vous irriter, ménagez votre gentil petit cœur. Sinon, au milieu du concert de louanges des médias, ce matin, votre billet est rigolo. Et salutaire.
RépondreSupprimerMoi aussi, j'aime beaucoup ce que je fais.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ta diatribe en ce qu'elle est de toi et révèle une grande forme, son grand clin d'œil à mon autre ami Tto que je prends au deuxième degré et, en même temps, j'aime aussi la belle repartie de Silvano dont je partage l'analyse et le vote de deuxième tour, et pour finir je l'avoue sans honte j'ai été ému par certains moments de l'investiture, un peu par empathie, un peu par espoir que quelque chose change. à voir la suite... :)
RépondreSupprimerIl ne s'agit que de rire devant les excès de ces guignolades, dont, décidément, les Français ne sauront jamais s'affranchir. Je reste persuadé que l'épouvantail jouait un rôle stratégique dans le système institutionnel. Le risque à prendre était justement de créer la crise institutionnelle permettant un nouveau départ de société. Ce choix n'a pas été fait. Nous verrons ce que l'avenir et les exaspérations qui ne sont pas éteintes auront comme conséquences...
RépondreSupprimerTel que je te connais ton émotion ne m'étonne pas lors de l'investiture. C'est tout à l'honneur des gens sincères. Mon mauvais esprit conserve les émotions pour d'autres situations ! ;-)