Le goût des pédés pour réduire leur différence à une norme acceptable a fait de cette loi imbécile ce qu’elle est devenue : un outil contre le progrès, qui a permis de singer les hétéros dont le mariage civil copié du mariage catholique était déjà pour les fondamentalistes catholiques une caricature. En permettant aux sodomites l’accès aux rituels consacrés à l’union des couples, cette loi a donné toute sa force au mouvement réactionnaire d’enracinement de la société dans sa poussière du temps. Qu’ont gagné les homosexuels à concourir sur les mêmes sujets délétères que les catholiques — la famille, l’autorité parentale — sinon à conforter la société du malheur, de la haine, du refus généralisé de l’altérité ?
J’imagine ce qu’aurait pu être une loi socialiste : Il est permis à chacun de s’associer avec la personne de son choix qui consent à cette association pour mener une vie commune, partager en égalité les responsabilités de cette vie et assumer la fondation d’un foyer, au même pot et même feu, sans préjuger de faire savoir publiquement les relations privées existant dans ce foyer, et permettant à des adultes consentants d’apporter selon les moyens de chacun les subsides nécessaires au fonctionnement de ce foyer.
C’est tout. Il fallait ainsi se laisser ringardiser le mariage catholique ou civil, qui lui ressemble tant. Si ce choix n’a pas été fait, c’est que pour cette France de catholiques zombies, il importait de remettre dans l’inconscient collectif le fantôme des croyances de l’Ancien régime. Pour le coup, la France de Hollande a bien réussi. Ce n’est pas le mariage pour tous qui a gagné, c’est la confortation du mariage comme moyen rétrograde, ce sont les forces de l’obscurité qui se sont coalisées dans la « manif pour tous » rassemblée autour de Fillon l’autre dimanche au Trocadéro à Paris. La soumission aux normes que manifeste cette frange imbécile de certains pédés ne rassurera jamais en rien, ni sur le fait que le besoin des garçons, de même que les hétéros ont besoin du sexe opposé, ne sera jamais rassasié par quelque acceptation que ce soit passée par le moule des conventions sociales. Il n’y a pas à vouloir se rassurer, il n’y a pas à être rassuré par quoi que ce soit : au moment de partir, il n’y aura peut-être aucune consolation autre que celle permettant de savoir avec la plus grande satisfaction qu’avoir existé se réduit à l’acceptation de la solitude, ou plus précisément, à regarder dans la pleine lumière l’abandon de l’aube qu’aucune jouissance commune n’aura jamais réussi à transcender. Les règles des sociétés sont sans doute pour les chiens.
C'est une lecture intéressante, mais minoritaire, sans doute très en avance sur son temps non dans lidée, mais dans son application. En attendant, comme les élus, on aurait les lois qu'on mérite.
RépondreSupprimerUne autre lecture est que cette loi a libéré le mariage civil de ce poids religieux dont il ne s'était pas défait malgré deux siècles d'existence. À moins que les sodomites - comme tu es macho - ne finissent par se marier à l'église ce qui serait un comble...
Et pourtant le fait s'est appliqué dans le passé: l'expression "au même pot et au même feu" n'est pas de mon crû (Paysans de Langedoc Le Roy Ladurie). L'expression "sodomites" non plus d'ailleurs. Macho, moi? Va savoir...
RépondreSupprimerQuant à se marier à l'église, ce serait à désespérer définitivement du monde gay...
Que le fait se soit appliqué dans le passé (dommage que n'ai pas cité la référence plus tôt, on pouvait se douter d'une part de citation), que la vision de l'union de deux êtres ne soit pas unique et universelle dans l'espace et dans le temps n'y change malheureusement rien. L'Obs avait d'ailleurs ressorti une interview d'un anthropologue célèbre (mince j'hésite sur le nom) très intéressante à l'époque de la loi.
SupprimerJe sais bien que sodomite est ancien mais il restreint le sujet aux garçons - enfin le semble-t-il, qu'en pensez-vous les filles ? d'où mon qualificatif...
Nous sommes à un stade où il faut craindre de désespérer encore !
Mais le plaisir anal n'est pas limité aus seuls garçons, estèf !
RépondreSupprimerSuis-je bête !
SupprimerComme j'aime votre colère, Céléos!
RépondreSupprimercette souterraine et invisible force de la terre.
J'avais auprès de moi un être de cette puissance et de cette beauté libre et sauvage.
C'était le seul, en ce monde, que je pouvais appeler, véritablement, mon frère.
Depuis sa mort, chaque jour, j'allume une bougie à son sourire qu'il avait l'élégance de m'offrir pour apaiser nos peines, malgré ses peines.
Marie
@Marie :-)
RépondreSupprimerCéléos, j'approuve à cent pour cent ce que vous écrivez ; c'est exactement ma position. Je ne comprends pas les jeunes gens qui ne voient de salut que dans le couple établi, en quête sont-ils, peut-être, d'une prétendue "respectabilité". Bref, je ne m'étends pas : vous avez tout écrit.
RépondreSupprimerLe mariage, non l'union pour tous n'avait pas à déterminer le sexe ni les attirances des deux êtres voulant partager ensemble les affres de l'existence! et certains articles du code civil devaient être rectifiés , car qu'est ce que la fidélité si elle ne se réduit qu'à une part de l'individu qui ressort uniquement de sa sphère privée ? mais en ce qui concerne la sodomie celle ci a été longuement étudiée naguère pour prouver qu'elle était possible entre femmes (je pense qu'il s'agit d'un traité en latin "Sodomia" sans doute mais cette découverte datant des années 70 , excusez moi si ma mémoire défaille en précision!
RépondreSupprimer@Silvano: nous avons sans doute le bénéfice de l'absence d'illusion, depuis tant d'années. Mais surtout la conscience que la société n'a pas à tout gérer de notre vie...
RépondreSupprimer@Joseph: la fidélité fait encore partie du lot des grandes arnaques. Les politiciens actuels font de beaux exempla. Et oui, la sodomie n'est l'apanage d'aucun sexe, contrairement à certaines croyances !