L'auberge des orphelins

lundi 12 septembre 2016

Léo - Y en a marre

Les médias me gavent : que de candidats pour l'élection présidentielle, y compris le sortant qui fait semblant de ne douter de rien ! Je me dis qu'il faut être dingue pour avoir envie de présider ce pays qui donne davantage envie de vomir que de jouir avec lui. Et tous ces dingues n'aspirent qu'au pouvoir, sachant que les décisions réelles sont prises par d'autres instances que celles des institutions devenues forcément non démocratiques. D'ores et déjà, la seule véritable attitude honnête est de refuser de participer à cette comédie. Peut-on vraiment faire croire, comme cela a été le cas il y a quelques années que voter permet de lutter contre l'accession au pouvoir de l'extrême droite ? Les mesures de l'état d'urgence sont instaurées dans le même sens : construire peu à peu un pouvoir ultra répressif. La mascarade du burkini (les crétins absolus qui veulent l'interdire pour libérer de force les femmes opprimées... ce pourrait être risible si ce n'était pitoyable !) et autres rodomontades valsiennes, le cynisme macronien ne sont qu'une invitation à rompre définitivement avec ce système institutionnel.

Que pourrait être la démocratie autrement ? J'en parlerai peut-être un jour...
En attendant, ce que dénonçait Léo est toujours d'actualité.

Le livre des trahisons, dirigé par Laurent de Sutter, vient de paraître aux Presses universitaires de France. Quarante intellectuels reprennent froidement, chronologiquement, la litanie des faits de cette fausse gauche, dont seule véritable avancée sociétale fut le mariage pour tous. En permettant, dans le même temps que les religieux les plus arriérés donnent une voix tonitruante à ce chapitre. Et ils veulent remettre ça, les arriérés, le 16 octobre prochain. Se mobiliser contre ces abrutis ne sera pas inutile.
Voici un résumé du bouquin :

« Le 15 mai 2012, François Hollande était élu président de la République française. Depuis, avec l’aide de ses différents gouvernements, il n’a cessé de multiplier les actions, les lois et les déclarations contraires à ce qu’il avait annoncé – et, surtout, contraires à l’idée la plus élémentaire de ce que peut être la gauche. Quarante intellectuels et écrivains se sont donc réunis pour dresser la chronique de ces trahisons et pour raconter, à rebours de l’épilepsie médiatique favorisant notre amnésie, quelque chose de la condition politique du présent. Du programme présidentiel au projet de loi El Khomri, des déclarations de Manuel Valls contre toute tentative d’explication au passage en force de la constitutionnalisation de l’état d’urgence, de la gestion de la jungle de Calais, jusqu’aux dictateurs invités par l’Élysée, à la lutte contre les prostituées et à la démission de Christiane Taubira, ce sont quatre années invraisemblables qui viennent de s’écouler. Ce n’est pas la première fois que la gauche a trahi la gauche, mais celle-ci pourrait bien être la dernière. »



21 commentaires:

  1. Et... On fait quoi en 2017 ? On prend la Mère Ménard et on voit ?

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  2. Tu la prends dans tous les cas, la Mère Ménard. C'est mathématique.
    Moi je prends le Père Peinard !

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  3. Et moi j'attends un an de plus pour ne voter pour personne, juste me présenter dans l'isoloir parce que chez nous c'est obligatoire!

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  4. Ce qui montre assez, Joseph, qu'un droit qui est aussi un devoir est une parfaite illusion d'optique !

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  5. Oh! Estèf, que me dis-tu là ! J'en conclus que tu t'es résolu à voter post scritum. Tu as le droit.
    Rêver un impossible rêve...
    Moi, ce jour-là, j'irai au sauna. Des fois c'est cool.

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    1. Ah Celeos, je n'ai pas résisté à cette repartie...
      Pour le moment je n'ai ni ne me suis rien résolu. On verra selon l'offre, mais ce qui est sûr c'est que j'irai voter à toute primaire de ma sensibilité et que j'irai aussi au moins au premier tour. Je suis indécrottable sur cette question. Je sais que si je te dis que mes ancêtres se sont battus pour avoir la liberté de penser et de voter ca ne va pas te convaincre, mais je serai au moins fidèle à ca.

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  6. Que signifie Celeos " voter post scriptum " ?

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  7. Oui, ces jours-là, au sauna au plus haut des cieux !
    Amen.
    Je valide tout.

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  8. @Paul C: c'est comme voter notable benêt. @Silvano: je n'avais pas osé la faire, de crainte qu'on veuille me conseiller le sana...
    @estèf: on en reparle, mais il ne faut pas craindre de pisser sur les mauvais cadeaux de ses ancêtres !

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    1. Excellent Silvano !
      Celeos : je ne le vois pas comme ça.

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  9. par pitié,si ce blog voulait bien se donner la peine de s'abstenir de parler politique et mieux élections, ça me ferait le dernier refuge où je pourrai me reposer de la connerie humaine !
    mais, il y a belle lurette que je ne rêve plus.
    le plus parfait mépris n'est-il pas le silence ? je considère que parler, écrire, s'exprimer sur ce sujet est faire trop d'honneur à toutes ces crapules politiques et leur donner bien trop d'importance voire les valoriser. ce ne sont pas eux les pires, mais les financiers.
    maintenant, je vais prendre mon Erwan par la main et l'emmener nager pour nous purifier dans cette Manche.
    je continue de vous lire, Celeos, mais vous vous agitez beaucoup trop parfois. je crois que c'est votre nature et nous vous en aimons que plus...
    belle soirée, Ami !

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    1. Yves, si je puis me permettre, vous devez avoir de bien mauvaises fréquentations pour être si affirmatif dans la généralitisation...

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  10. non, non, Estèf... je sais que je déplais à beaucoup de collègues gay - Silvano, vous...
    mais je m'en fous !

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  11. Ne vous en faites pas, Yves, estèf à ses ragnagnas. Il m'a traité.

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  12. Bonjour.
    J'ai l'impression parfois que cette gauche attend avec impatience l'arrivée de Le Pen au pouvoir pour se dresser "courageusement" aux côtés de Sarkozy et faire figure de ... Résistant !
    C'est tout ce qu'il leur reste maintenant pour laisser une marque dans l'histoire autrement qu'en "président feignant" puisque les maires du Palais (les financiers) ont le pouvoir réel, comme vous le disiez si bien.

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  13. Bonjour Sophie,
    Oui vous avez raison : la première chose à faire pour éviter le découragement et l'abandon vers le populisme est de respecter les engagements pour lesquels on a été élu. Sinon, il n'y a qu'un mot : trahison, dont la contagion est si facile. Tsipras relève de la même lâcheté.

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  14. Tout n'aura pas été si catastrophique et faut-il pour autant se jeter dans la gueule de la louve ?

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  15. Ben, estèf, ça sera vite fait de nous faire le tour du positif. Fais-nous la liste, ça prendra pas longtemps.
    Quant à la louve: qui a tout fait pour la désespérance des classes moyennes et des pauvres dont le recours sera la louve justement, parce qu'ils auront tout essayé sauf ça. Qui sera responsable ? Qui a choisi les Macron, Cahuzac, et tutti quanti qui sont le terreau fertile sur lequel poussent les idées de la peste brune ?

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Généralement, je préfère qu'on m'écrive au stylographe à plume et à l'encre bleue... L'ordinateur n'a pas intégré encore ce progrès-là !