Je voudrais aujourd'hui simplement signaler l'excellent hors-série du journal Le Monde consacré à Jean Genet comprenant de nombreux témoignages et des analyses, certes rapides, mais qui me paraissent justes, de son œuvre. Le titre n'est pas très original, mais après tout, pourquoi pas ?
« Jean Genet. Un écrivain sous haute surveillance » (Haute surveillance est le titre de l'une de ses pièces écrite en 1944).
On y trouve divers témoignages, certains déjà publiés, mais c'est bien de les avoir réunis ici.
Un portrait, tout d'abord, de bonne facture par René de Ceccaty, des textes choisis, parmi les plus beaux est-on tenté de dire par expression conventionnelle, quand il n'existe pas une phrase de Genet qui ne soit consacrée à la beauté ; un entretien avec Albert Dichy, qui reste sans doute l'un des meilleurs connaisseurs de l’œuvre et de la biographie de Genet. Et beaucoup de choses qui alimentent ce qu'on sait et qu'on ne sait pas de lui. On y fait même parler des imbéciles, ça ne manque pas.
Achetez-le, ça vous fera une lecture de chevet pendant quelques jours. Et de quoi rester bouleversé par son rapport au monde qui nous interroge sur le nôtre.
Je ne me dispenserai pas de ce que j'ai prévu, lorsque j'aurai davantage de disponibilités : reparler du Funambule, de la relation de Jean Genet avec Alberto Giacometti, ainsi que la très énervante polémique sur le prétendu philonazisme de Genet, que Marie, dans l'un de ses commentaires avait évoqué ici.
Jean Genet - L'échappée belle
Enfin, il me faut signaler l'exposition que consacre le MuCEM, Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéennes, aux rapports entre Jean Genet et la Méditerranée, qui fut son havre de pérégrination, entre l'Espagne, l'Italie, l'Algérie, la Grèce, la Palestine, et jusqu'au Maroc, où l'ancien cimetière espagnol de Larache a accueilli son corps.
L'exposition, démarrée le 15 avril, jour anniversaire de sa mort, s'achève le 18 juillet prochain.
« Mêlant manuscrits, lettres, entretiens filmés et oeuvres d'art (dont un portrait signé Giacometti), le parcours de l'exposition suit le parcours de l'oeuvre et montre comment la Méditerranée fut, pour l'écrivain, une " échappée belle ". »
Là non plus, le titre n'apparaît pas comme très heureux et sans doute parce que Jean Genet ne s'est jamais vraiment échappé des combats qu'il a menés, même dans les lieux ou notre monde pouvait lui apparaître plus lointain...
« Jean Genet. Un écrivain sous haute surveillance » (Haute surveillance est le titre de l'une de ses pièces écrite en 1944).
On y trouve divers témoignages, certains déjà publiés, mais c'est bien de les avoir réunis ici.
Un portrait, tout d'abord, de bonne facture par René de Ceccaty, des textes choisis, parmi les plus beaux est-on tenté de dire par expression conventionnelle, quand il n'existe pas une phrase de Genet qui ne soit consacrée à la beauté ; un entretien avec Albert Dichy, qui reste sans doute l'un des meilleurs connaisseurs de l’œuvre et de la biographie de Genet. Et beaucoup de choses qui alimentent ce qu'on sait et qu'on ne sait pas de lui. On y fait même parler des imbéciles, ça ne manque pas.
Achetez-le, ça vous fera une lecture de chevet pendant quelques jours. Et de quoi rester bouleversé par son rapport au monde qui nous interroge sur le nôtre.
Je ne me dispenserai pas de ce que j'ai prévu, lorsque j'aurai davantage de disponibilités : reparler du Funambule, de la relation de Jean Genet avec Alberto Giacometti, ainsi que la très énervante polémique sur le prétendu philonazisme de Genet, que Marie, dans l'un de ses commentaires avait évoqué ici.
Jean Genet - L'échappée belle
Enfin, il me faut signaler l'exposition que consacre le MuCEM, Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéennes, aux rapports entre Jean Genet et la Méditerranée, qui fut son havre de pérégrination, entre l'Espagne, l'Italie, l'Algérie, la Grèce, la Palestine, et jusqu'au Maroc, où l'ancien cimetière espagnol de Larache a accueilli son corps.
L'exposition, démarrée le 15 avril, jour anniversaire de sa mort, s'achève le 18 juillet prochain.
« Mêlant manuscrits, lettres, entretiens filmés et oeuvres d'art (dont un portrait signé Giacometti), le parcours de l'exposition suit le parcours de l'oeuvre et montre comment la Méditerranée fut, pour l'écrivain, une " échappée belle ". »
Là non plus, le titre n'apparaît pas comme très heureux et sans doute parce que Jean Genet ne s'est jamais vraiment échappé des combats qu'il a menés, même dans les lieux ou notre monde pouvait lui apparaître plus lointain...
achat fait. lecture itou. merci l'ami. rien à ajouter. je me demande si l'on parlera encore de lui dans cinquante ans. en le relisant, je constate qu'il est plus que d'actualité : il n'y a pas d'âge. c'est hier, maintenant, demain, tout de suite.
RépondreSupprimerBonjour, merci beaucoup pour cet article.
RépondreSupprimerAvez-vous l'article au sujet de Georges Bataille aussi?
Merci,
George