Oui, il faut voter digne, car la construction de ce pays qui s'appelle la France s'est faite dans une somme d'enfers successifs : il ne s'agit pas de les renouveler aujourd'hui en écoutant, de la manière la plus imbécile qui soit, les contre-vérités de la dynastie des leaders de l'extrême droite, quand bien même ce nouveau matriarcat semblerait séduire les esprits les plus sensibles à un «changement ». C'est une question de principe dont l'histoire de la France a écrit des pages parmi les plus terribles. Les camps souhaités d'un ténor de la « droite sociale » ne peuvent pas valoir mieux que le camp de Drancy - entre autres - des années noires.
Voter digne, c'est choisir de rester dans le cadre de la déclaration universelle des droits humains, dont certains aimeraient voir la France s'échapper, elle qui a bien du mal à les respecter.
Voter digne, c'est garder toute raison contre le fait que le progrès des uns pourrait être rendu possible par le malheur des autres : le cadre républicain dans lequel la solidarité des territoires s'est établie, sans y parvenir toutefois parfaitement, est le seul qui permette aujourd'hui, à défaut peut-être un jour d'un système de république fédérale, de garantir la possibilité de vivre ensemble avec les différences dont on a à se foutre : ni le «manger français » - stupidité sans fond - ni la manière de s'habiller qui serait soumise en permanence à des interprétations les plus fantaisistes ou les plus paranoïaques ne sauraient être de nature à établir des règles de vie communes.
Le vote de ces élections régionales met le doigt sur une société qui s'est fourvoyée dans différentes impasses : l'école, l'entreprise, le système bancaire... sont autant de domaines sur lesquels les citoyens ont l'impression de n'avoir plus aucune prise. Le déni de responsabilité des professionnels de la politique n'aide pas à penser à des solutions dans une parfaite sérénité. Pour autant, la démocratie, les institutions en France sont à repenser, calmement, sans courir se précipiter dans les bras des nostalgiques du IIIe Reich et de l’État français.
Et, après le vote, continuer à faire progresser la démocratie.
Voter digne, c'est choisir de rester dans le cadre de la déclaration universelle des droits humains, dont certains aimeraient voir la France s'échapper, elle qui a bien du mal à les respecter.
Voter digne, c'est garder toute raison contre le fait que le progrès des uns pourrait être rendu possible par le malheur des autres : le cadre républicain dans lequel la solidarité des territoires s'est établie, sans y parvenir toutefois parfaitement, est le seul qui permette aujourd'hui, à défaut peut-être un jour d'un système de république fédérale, de garantir la possibilité de vivre ensemble avec les différences dont on a à se foutre : ni le «manger français » - stupidité sans fond - ni la manière de s'habiller qui serait soumise en permanence à des interprétations les plus fantaisistes ou les plus paranoïaques ne sauraient être de nature à établir des règles de vie communes.
Le vote de ces élections régionales met le doigt sur une société qui s'est fourvoyée dans différentes impasses : l'école, l'entreprise, le système bancaire... sont autant de domaines sur lesquels les citoyens ont l'impression de n'avoir plus aucune prise. Le déni de responsabilité des professionnels de la politique n'aide pas à penser à des solutions dans une parfaite sérénité. Pour autant, la démocratie, les institutions en France sont à repenser, calmement, sans courir se précipiter dans les bras des nostalgiques du IIIe Reich et de l’État français.
Et, après le vote, continuer à faire progresser la démocratie.
Sous un ciel gris et dans la bruine, je vais monter l'allée qui conduit à l'église, entourée de son cimetière, près de la mairie.
RépondreSupprimerJe vais rencontrer fort peu de migrants et de terroristes.
Elle sera difficile à monter cette côte, mes pieds seront lourds, mon dos vouté, mon coeur, infiniment triste.
Je ne poserai pas ma main sur le bulletin de la souriante blonde.Il me restera celui de Mr BERTRAND, pour lequel j'avais juré de ne pas me déplacer...
Vous faîtes partie de ceux qui m'ont fait changé d'avis.
Lorsque, je redescendrais l'allée, je ne serais pas plus légère, pas plus gaie mais, peut être, à travers les nuages, le soleil me fera-t-il un clin d'oeil?.
Marie
faire progresser la démocratie, n'est ce pas respecter l'adversaire, sinon honneur aux vaincus?
RépondreSupprimerLe soleil sera présent, Marie, même à travers les épaisses brumes installées sur nos cœurs. Et Xavier Bertrand en Nord-Picardie, Christian Estrozy en PACA seront sous nos surveillances de leurs habituelles arrogances.
RépondreSupprimerJoesph, le registre de ces élections n'est pas tout à fait celui d'une joute médiévale. Les ennemis ici ne sont qu'un cran en dessous de l'Aube dorée qui sévit en Grèce : derrière le Front national, il y a encore les Identitaires, la Ligue du Sud dont les idées non publiées sont celles de l'Aube dorée, ouvertement néo-nazie. Le racisme et l'antisémitisme restent, pour l'instant, en France des délits. Ils pourraient très bien ne plus l'être un jour, ce qui serait un déshonneur pour ceux qui n'auraient pas empêché ces gens d'accéder au pouvoir.
"Christian Estrozy" : beau lapsus (mix Estrosi/Sarkozy)!
RépondreSupprimerToute ma compassion aux électeurs du Nord-Pas-de-Calais et de Provence Alpes Côte d'Azur contraints de préférer la peste au choléra. Mais c'est de la région Grand Est qu'il faut avoir le plus à redouter.
Le lapsus eût été pire si j'avais écrit estron, si !
RépondreSupprimerl'interrogation était donc bien de mise!
RépondreSupprimerBravo Céléos.
RépondreSupprimerEt merci.
De tout coeur avec toi, Jérôme.
RépondreSupprimermais ne faut il pas s'interesser davantage aux racines du mal avant de mépriser ceux qui s'y sont fourvoyés? mais je crois trop à vos institutions pour autant qu'elles ne se trouvent pas bafouées par ceux là qu'on considèrent à l'heure actuelle comme ses grands défenseurs (les lois d'exception peuvent- elles engendré de graves entorses aux droits de l'homme et la droite n'est elle pas parfois proche dans ses agissements des extrêmes - en Belgique, j'en suis convaincu -) mais au XXè , l'Autriche avait accepté dans son gouvernement un certain Haider et celui -ci a très vite montré ses limites et a été poussé vers la sortie illico ! mais comme vous avez la possibilité d'avoir un Président et un premier qui seraient de bords différents - sans que le pays en souffre- pourquoi pas ne pas modifier en ce sens votre Vème République qui aurait ainsi son garde fou perpétuel...?
RépondreSupprimerLes racines du mal sont complexes, Joseph. J'y reviendrai sans doute dans un futur billet. Mais le système politique français, héritier d'une monarchie hypercentralisée, est encore trop rigide pour faire évoluer harmonieusement ses institutions. D'autre part, si les extrêmes droites ne fonctionnent pas lorsqu'elles arrivent aux affaires, c'est notamment à cause de leur désintérêt véritable pour la chose publique, préférant axer leur action publique sur la visibilité de coups d'éclats xénophobes. Malheureusement, en Hongrie, le système Orban perdure. C'est une autre défaite de l'Europe de n'avoir pas su organiser ses institutions contre l'extrême droite.
RépondreSupprimer