Camille Corot est plus connu pour ses paysages qu'on apparente à la peinture impressionniste dont il fut un précurseur. Ses portraits sont tout aussi intéressants, et ce saint Sébastien, unique semble-t-il dans son oeuvre, est remarquable. Il a quitté, s'en inspirant toutefois à partir de conventions que l'on connaît bien, l'aspect religieux de son personnage pour en faire un jeune homme à l'expression rêveuse, presque triste, dans un arrière-plan paysager sans soleil, au ciel assombri sans présence rédemptrice.
Corot joue ainsi avec une lumière faite de toutes les nuances de gris, à peine teintés d'un vert rappelant qu'il s'agit d'un paysage végétal ; c'est une lumière dans laquelle il exprime le sentiment d'un corps sans souffrance apparente, mais alangui, dans une attente qu'on ne sait définir. Le corps de Sébastien appartient ici au paysage, et n'en n'est qu'un des éléments, caractérisé par sa présentation en premier plan.
La flèche, stylisée, qui perce son côté gauche n'est pas un corps étranger, mais partie intégrante de son corps qui ne saigne pas. On reste étonné par la douceur sans outrance de son visage, presque résigné d'être ainsi fondu dans la nature qui demeure la touche de Corot.
Corot joue ainsi avec une lumière faite de toutes les nuances de gris, à peine teintés d'un vert rappelant qu'il s'agit d'un paysage végétal ; c'est une lumière dans laquelle il exprime le sentiment d'un corps sans souffrance apparente, mais alangui, dans une attente qu'on ne sait définir. Le corps de Sébastien appartient ici au paysage, et n'en n'est qu'un des éléments, caractérisé par sa présentation en premier plan.
La flèche, stylisée, qui perce son côté gauche n'est pas un corps étranger, mais partie intégrante de son corps qui ne saigne pas. On reste étonné par la douceur sans outrance de son visage, presque résigné d'être ainsi fondu dans la nature qui demeure la touche de Corot.
Camille Corot Saint Sébastien ca 1850-1855 |
Heureusement, il n'a pas été touché au coeur. C'est sans doute pour cette raison que ce Corot n'a rien.
RépondreSupprimer(Et ce Saint Sébastien est tout simplement magnifique.)
RépondreSupprimerEt c'est en pêchant la sébaste qu'on s'est dit "Tiens, voilà des coraux !"
RépondreSupprimerDésolé, cette fois c'est mois qui sors !
Moi, et non mois (accès de schizophrénie !)
RépondreSupprimerLes coraux, c'est ce qu'on attrape quand on pratique la pêche à pied, non ?
RépondreSupprimer(Ne fermez pas, je vous suis !)
Effectivement, nous sommes tard !
RépondreSupprimerMoooooooooon dieu !
RépondreSupprimerLui aussi est sorti (dieu !)
RépondreSupprimerUn peu de sérieux dans ce monde de brut de brut de Fabergé (fais pas l'œuf) je me demande si Corot avait toute sa tête quand il a peint celle -là , tant les nuances et traits s'éloignent de l'harmonie générale du tableau - on dirait une tête de remplacement sur un corps de décapité -
RépondreSupprimerJe ne vous suis pas, Joseph. Je crois que Corot, justement, a donné à Sébastien des traits et un visage qui sont en cohérence avec le ton général du tableau : une rêverie d'un visage de jeune homme, une certaine douceur dans un paysage en attente de lumière. Ou d'une lumière plus fantasmatique, car celle-là est toute en retenue, et c'est le corps de Sébastien qui est déjà cette prochaine lumière.
RépondreSupprimerenfin j'ai amené le débat à sa juste hauteur d'auteur!
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