Le titre pourrait faire penser à une fable de Jean de la Fontaine...
Je note l'évolution de jour en jour des positions des hommes et femmes politiques. Les commentateurs vont suivre !
Mercredi, Claude Bartolone, que j'ai un peu égratigné dans ces pages, donnait raison à la Grèce sur les ondes de France Inter. Et pour cause ! Il a, non sans raison, en tant que président du département de la Seine Saint-Denis, fait voter un budget en déficit, en défaut avec la loi française, qui lui interdit de le faire : le budget des collectivités locales doit être soit excédentaire, soit équilibré, mais en aucun cas déficitaire. Il entendait, par cette attitude frondeuse, interpeller l’État français au sujet des recettes insuffisantes des départements qui sont, pour la plupart, grevés par les budgets de l'aide sociale sans contreparties réelles.
Puis, hier matin, c'était Papa Gaino, qui de son propre chef et sans consulter le Sâr Cosi, et mû par une attitude gaullienne, donnait raison à Alèxis Tsípras d'avoir pris une décision digne, allez, voire gaullienne.
A son tour, on a entendu Pierre Moscovici, qui, de même, a grandement atténué sa position, et concède qu'il faut maintenant envisager différemment les discussions avec la Grèce.
Christine Lagarde, mais oui, Christine Lagarde, qui du temps où elle fut ministre du budget de la France, a grandement contribué à accroître les déficits d'icelle, qui a traité Alèxis Tsípras d'irresponsable, a déclaré les heures dernières, au nom du FMI, qu'il fallait restructurer les dettes de la Grèce. On croit rêver ! Mais on ne peut que s'en féliciter.
Et du côté de la Grèce, ce bras de fer avec la troïka aura permis également de donner au premier ministre grec les arguments pour modifier la fiscalité de son pays : les armateurs, les gros financiers, et l'église orthodoxe vont peut-être devoir accepter la modification de leurs statuts d'exception qu'Alèxis Tsípras ne pouvait modifier sans avoir d'une part la légitimité du référendum, d'autre part de la pression de la troïka qui commence à prendre peur d'un défaut de paiement et de la sortie de la Grèce, épée de Damoclès qui ne serait pas du fait de la gouvernance de la Grèce mais de l'attitude extrémiste, pour le coup, de l'Occident contre la Grèce.
Et notre ministre de l'économie et du budget, le petit Macron (pardon pour le mauvais jeu de mot !) ? Il a fallu qu'il lâche une bêtise, une de plus, assimilant Syriza et le Front national. No comment : qu'il retourne à ses études politiques qu'il a dû un peu bâcler (quand on a un réseau, on n'a pas besoin d'être bon !)
Pour conclure cette fable, je renvoie à un excellent article d'Acrimed de Thibault Roques, paru le 6 juillet : comment les médias jouent aux petits caniches de la doxa et de la pensée dominante...
C'est à lire ici : clic
Je note l'évolution de jour en jour des positions des hommes et femmes politiques. Les commentateurs vont suivre !
Mercredi, Claude Bartolone, que j'ai un peu égratigné dans ces pages, donnait raison à la Grèce sur les ondes de France Inter. Et pour cause ! Il a, non sans raison, en tant que président du département de la Seine Saint-Denis, fait voter un budget en déficit, en défaut avec la loi française, qui lui interdit de le faire : le budget des collectivités locales doit être soit excédentaire, soit équilibré, mais en aucun cas déficitaire. Il entendait, par cette attitude frondeuse, interpeller l’État français au sujet des recettes insuffisantes des départements qui sont, pour la plupart, grevés par les budgets de l'aide sociale sans contreparties réelles.
Puis, hier matin, c'était Papa Gaino, qui de son propre chef et sans consulter le Sâr Cosi, et mû par une attitude gaullienne, donnait raison à Alèxis Tsípras d'avoir pris une décision digne, allez, voire gaullienne.
A son tour, on a entendu Pierre Moscovici, qui, de même, a grandement atténué sa position, et concède qu'il faut maintenant envisager différemment les discussions avec la Grèce.
Angela : "Alex, tu fais peur aux banques! Quel est-ton truc ? " Alex :" C'est une spécialité grecque, on l'appelle la démocratie : la politique pour les citoyens. Je te montre comment ça marche ! " |
Christine Lagarde, mais oui, Christine Lagarde, qui du temps où elle fut ministre du budget de la France, a grandement contribué à accroître les déficits d'icelle, qui a traité Alèxis Tsípras d'irresponsable, a déclaré les heures dernières, au nom du FMI, qu'il fallait restructurer les dettes de la Grèce. On croit rêver ! Mais on ne peut que s'en féliciter.
Et du côté de la Grèce, ce bras de fer avec la troïka aura permis également de donner au premier ministre grec les arguments pour modifier la fiscalité de son pays : les armateurs, les gros financiers, et l'église orthodoxe vont peut-être devoir accepter la modification de leurs statuts d'exception qu'Alèxis Tsípras ne pouvait modifier sans avoir d'une part la légitimité du référendum, d'autre part de la pression de la troïka qui commence à prendre peur d'un défaut de paiement et de la sortie de la Grèce, épée de Damoclès qui ne serait pas du fait de la gouvernance de la Grèce mais de l'attitude extrémiste, pour le coup, de l'Occident contre la Grèce.
Et notre ministre de l'économie et du budget, le petit Macron (pardon pour le mauvais jeu de mot !) ? Il a fallu qu'il lâche une bêtise, une de plus, assimilant Syriza et le Front national. No comment : qu'il retourne à ses études politiques qu'il a dû un peu bâcler (quand on a un réseau, on n'a pas besoin d'être bon !)
Pour conclure cette fable, je renvoie à un excellent article d'Acrimed de Thibault Roques, paru le 6 juillet : comment les médias jouent aux petits caniches de la doxa et de la pensée dominante...
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C'est à y perdre son grec, tout de même : les propositions de Tsipras, ce jour, vont à l'opposé du vote de dimanche, à deux ou trois petites choses près. Est-ce une capitulation ?
RépondreSupprimerVous me voyez dans une immense perplexité : les infos de ce matin me semblent incroyables. J'attends d'en savoir davantage, mais je crains beaucoup...
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