Cet excellent documentaire, Coming in (2015) a été diffusé hier soir sur La Chaîne Parlementaire - Public Sénat. Il évoque l'évolution de la situtation des LGBT dans la société française, passant de l'invisibilité, pour une grande majorité, à une apparition timide notamment dans la vie professionnelle.
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| Vivre l'homophobie ordinaire des gradés de la gendarmerie... |
« Deux tiers des gays et lesbiennes cachent leur orientation sexuelle sur leur lieu de travail. Huit salariés se sont portés volontaires pour témoigner de leur expérience. Du cadre dirigeant à l'employé, du fonctionnaire à l'agriculteur, ils partagent leur vision de ce monde normé. »
La vidéo suivante est une interview par le site Yagg de la réalisatrice, Marlies Demeulandre, et de la productrice, Claire Beffa.
Pourquoi y aurait il obligation de révéler son orientation sexuelle? il y a tant de facettes qui composent un individu que s'il fallait les révéler toutes, quel temps resterait- il pour effectuer le travail?
RépondreSupprimerIl n'y a bien évidemment aucune obligation à révéler son orientation sexuelle. Le documentaire montre simplement comment, de manière insidieuse, et parce que l'on est au travail un tiers de sa vie avec des personnes qui interrogent sur le conjoint, les enfants, etc., on est amené à composer une attitude "hétérocompatible". Parce qu'au travail, les collègues parlent de leur mari, leur femme, leurs enfants, et on montre, au travail de manière ostentatoire que l'on est dans une norme. Qui ne rentre pas dans cette norme est "bizarre" ou pédé, ou gouine. Ce peut être un jeu de composer un personnage entrant dans cette norme, mais ça devient aussi très vite fatigant. Regardez à l'occasion le documentaire, Joseph. Il est vraiment bien fait.
RépondreSupprimerIl me semble que nous portons tous des masques sociaux pour entrer dans la norme, en dehors de la sexualité.
RépondreSupprimerNous tentons tous, pour certains désespérément, d'être accepté.
Une personne particulièrement sensible va tenter de démontrer qu'elle est forte (particulièrement pour un homme, encore une autre norme), par une certaine attitude, employant un certain vocabulaire qui ne lui ressemble pas.
Bien sûr, il me semble que nous portons tous des masques...mais qu'il est bon de les ôter l'un après l'autre pour recevoir le souffle du vent, la douceur du soleil ou la caresse d'une main amie...
Marie
en fait mon propos était plutôt d'instaurer une certaine déontologie dans le milieu de travail , en particulier à propos de sujets qui pourraient amener des conflits dont n'a pas besoin une entreprise; exemple, quand j'ai débuté au boulot , je suis tombé dans un service d' amateurs de porno (sous le manteau à l'époque) ; et bien je me rendais au boulot avec des souliers de plomb car un climat où toute situation est tournée vers le sexe -une banane, un dossier, un we hot d'un employé- c'est lourd , quelle que soit l'orientation sexuelle .
RépondreSupprimerAu-delà de ce cas de "polarisation" porno, les témoins du documentaire évoquaient l'impossibilité aujourd'hui de ne pas être accepté tel que l'on est, et même s'il doit exister une limite entre vie privée et vie au travail, ce qui n'est pas toujours simple. Mais cette "polarisation" peut déboucher rapidement sur le harcèlement inacceptable, trop répandu dans le monde du travail, même s'il reste "soft".
RépondreSupprimerFaire tomber les masques, difficile en société, l'est encore plus dans le monde du travail, qui reste grevé par les enjeux de pouvoirs et génère ainsi une "mise en scène" de cette vie quotidienne. Générosité, tolérance ne sont pas toujours les maîtres mots du monde du travail...