Il paraît que les très jeunes gens aujourd'hui ne connaissent pas la signification de la journée du 8 mai. Ce n'est pas que j'aime les commémorations, loin de là. Il n'empêche que la mémoire de toute cette période épouvantable doit rester vivante : l'Europe s'est constituée d'abord sur le refus de la barbarie, même si ce qu'elle est devenue aujourd'hui est pitoyable.
Alors quelques jalons pour cette mémoire :
Guy Môquet tout d'abord. Je ne vous ferai pas le coup de l'ancien président de la République française, qui s'était découvert un nouveau devoir civique que de faire lire la lettre du jeune résistant communiste à ses parents avant d'être fusillé le 22 octobre 1941. Mais l'image qu'on a gardé de lui est belle, et ce garçon eut du cran, comme tant d'autres et comme ceux de la Main d'Œuvre Immigrée (la MOI, prononcer [móï], dont le réseau faisait partie des Francs Tireurs Partisans), quand il fallut accepter le peloton d'exécution.
De la MOI, dirigée par Missak Manouchian, poète communiste d'origine arménienne, 22 jeunes gens furent fusillés le 21 février 1944 : la seule jeune fille du groupe, Olga Bancic, fut décapitée à Stuttgart le 10 mai de la même année.
Onze ans plus tard, dans la France libérée des nazis, Louis Aragon écrit Strophes pour se souvenir. Léo Ferré en fait une chanson quelques années plus tard.
Missak Manouchian, avait écrit à sa compagne, outre ce qu'Aragon cite dans son poème : « Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous. »
Cette mémoire du 8 mai est là, ainsi, pour nous rappeler que la barbarie a enfermé, gazé, exterminé des hommes, des femmes, des enfants, juifs, communistes, tziganes, homosexuels, handicapés, ou quel que soit le prétexte, considérés comme des sous-hommes, et que des hommes des femmes et presque encore des enfants se sont levés pour refuser cette vision du monde.
Il n'est pas sûr que nous n'ayons plus à le faire.
Alors quelques jalons pour cette mémoire :
Guy Môquet |
Guy Môquet tout d'abord. Je ne vous ferai pas le coup de l'ancien président de la République française, qui s'était découvert un nouveau devoir civique que de faire lire la lettre du jeune résistant communiste à ses parents avant d'être fusillé le 22 octobre 1941. Mais l'image qu'on a gardé de lui est belle, et ce garçon eut du cran, comme tant d'autres et comme ceux de la Main d'Œuvre Immigrée (la MOI, prononcer [móï], dont le réseau faisait partie des Francs Tireurs Partisans), quand il fallut accepter le peloton d'exécution.
De la MOI, dirigée par Missak Manouchian, poète communiste d'origine arménienne, 22 jeunes gens furent fusillés le 21 février 1944 : la seule jeune fille du groupe, Olga Bancic, fut décapitée à Stuttgart le 10 mai de la même année.
Michel (Missak) Manouchian |
Missak Manouchian, avait écrit à sa compagne, outre ce qu'Aragon cite dans son poème : « Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous. »
Cette mémoire du 8 mai est là, ainsi, pour nous rappeler que la barbarie a enfermé, gazé, exterminé des hommes, des femmes, des enfants, juifs, communistes, tziganes, homosexuels, handicapés, ou quel que soit le prétexte, considérés comme des sous-hommes, et que des hommes des femmes et presque encore des enfants se sont levés pour refuser cette vision du monde.
Il n'est pas sûr que nous n'ayons plus à le faire.
Nous restons au bord de nos larmes.
RépondreSupprimerEn silence, en hommage à leur dignité.
Belle journée à tous, dans le vent et la pluie, pour certains de nous, mais peu importe, n'est-ce-pas?
Marie
Oui Marie la dignité est un bel héritage d'eux. Belle journée, quel que soit le temps.
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