Ô saisons, ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?
Photo de John Quintero |
J'ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n'élude
Ô vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.
Mais ! je n'aurai plus d'envie,
Il s'est chargé de ma vie.
Ce Charme ! il prit âme et corps,
Et dispersa tous efforts.
Que comprendre à ma parole ?
Il fait qu'elle fuit et vole !
Ô saisons, ô châteaux !
Et si le malheur m'entraîne,
Sa disgrâce m'est certaine.
Il faut que son dédain, las !
Me livre au plus prompt trépas !
– Ô saisons, ô Châteaux !
Arthur Rimbaud « Fêtes de la faim »
ma plume est cassée et le bleu a jauni
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