J'ai cru t'apercevoir au fond d'une forêt.
Je t'ai cherché. J'ai appelé. J'ai questionné toute chose qui t'aurait pu voir passer, chanter, danser dans la joie du soleil. Il n'y avait que brindille au sol, pierre sur le chemin. Les feuilles, frémissant, n'ont osé me parler tant elles devinaient mon désir de toi.
L'acacia s'est détourné ; le myrte s'est caché. D'autres fleurs n'ont pas voulu m'entendre.
Tu étais arbre. Tu étais chêne dont la robustesse me rassurait, tu étais frêne dont les rameaux se tendaient vers moi.
J'ai cherché, cherché encore. Jusqu'au fond du ruisseau dont le murmure m'a appelé. La fraîcheur de l'eau n' a pas apaisé ma soif. J'étais brûlant, frissonnant, pris de fièvres. Je me suis assis, appuyé contre une touffe de roseaux. Je me suis assoupi ; je suis resté près du ruisseau.
Pierre Clementi, via Finestagione |
Un souffle à peine esquissé m'a éveillé.[...]
(à suivre ?)
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Généralement, je préfère qu'on m'écrive au stylographe à plume et à l'encre bleue... L'ordinateur n'a pas intégré encore ce progrès-là !